ASSURANCE MALADIE OBLIGATOIRE>> QUELLE EST L’IMPORTANCE POUR LES MUTUELLES DE SANTE

Photo: Robert Gilbert SAYUMWE/PAMUSAB

La couverture universelle dans les payas en développement est considérée comme une priorité. Divers dispositifs institutionnels et de financement peuvent servir à cette fin : assurances sociales financées par les cotisations sociales, systèmes universels financés pat l’impôt, systèmes basés, sur une approche communautaire. Pris séparément, ils sont efficaces mais ‘accès pour l’ensemble de la population à une couverture universelle durable ne peut se faire sans la complémentarité entre ces systèmes.

Dans les pays en développement, les régimes obligatoires d’assurance maladie se limitent souvent à couvrir les fonctionnaires et les travailleurs du secteur  formel et avec des résultats contrastés.

Photo. Robert Gilbert SAYUMWE/ PAMUSAB

Ils ont cependant du mal à offrir une couverture aux travailleurs de l’économie informelle (absence de contrat de travail  écrits, revenus irréguliers et variables..). Ces régimes une fois en place atteignent souvent des niveaux relativement élevés de sophistication administrative.

L’informatisation et les procédures de gestion orientée sur les résultats, une mutualisation des risques généralement importante et un flux régulier de cotisation contribuent à cette stabilité. En outre, ils garantissent un pouvoir de contractualisation relativement fort avec les prestataires de soins au moment de négocier les contrats avec eux.

Le principal défi se trouve dans la couverture de l’économie informelle. De nombreux systèmes à base communautaire souvent mis en place par la société  civile (mutuelles coopératives, associations non gouvernementale, associations ou institutions de micro finance) gèrent directement un dispositif d’assurance. Ces systèmes sont généralement de petite taille et sont décentralisés et impliquent une participation étroit des assurés à leur gestion. Le niveau des cotisations est relativement faible pour rester abordable  et est  calculé en fonction de la capacité contributive des groupes cibles (travailleurs ruraux,  groupes professionnels, certains membres de  communauté) les prestations de santé couvertes sont limitées mais ciblées en fonction de populations. Les processus administratifs et le système d’information sont souvent limités mais ciblées en fonctions des populations. Les processus administratifs et les systèmes d’information sont souvent rudimentaires  et les prix des cotisations sont difficiles à prévoir car le caractère volontaire de l’adhésion peut entrainer de faibles taux de fidélisation. En raison de leur portée géographique restreinte, ils ont du mal, à eux seuls, à étendre la couverture à grande échelle. L’adhésion volontaire à une mutuelle ne constitue pas un obstacle pour sa participation à un schéma d’assurance obligatoire à l’échelle nationale.

Pris séparément, ces dispositifs ne sont pas en mesure de répondre à l’extension de la couverture maladie à grande échelle. Comme ils couvrent certains groupes de population différents, ils devraient être utilisés conjointement  dans les stratégies de l’extension. Le développement parallèle  de différents dispositifs dans un pays donné peut, s’il se fait de manière déconnectée, non seulement passer à côté d’importantes occasions de mieux protéger les populations, mais aussi nuire à la couverture si la concurrence et les doubles emplois entre les différents régimes se déploient.

Les mutuelles de santé apparaissent  comme  des organisations particulièrement   adaptées en ayant développés des approches sur mesure en fonction des différents contextes. Les mutuelles combinent à la fois les avantages et les inconvénients des deux systèmes et une solution prometteuse consisterait à mieux relier les dispositifs institutionnels avec celles des mutuelles, à les combiner et à créer des liaisons novatrices qui compensent les faiblesses organisationnelles, financières et structurelles de différents régimes.

 Source:

Document politique de santé de MASMUT et du groupe de travail” protection sociale” de be-cause Health2011