Auteur/autrice : LUC TANGI Robert Gilbert

  • THIES SENEGAL>> VISITE DE LA DELEGATION BURUNDAISE A REMAPS ET GRAIM

    La ville de Thiès se trouve à mi- chemin  entre KAOLACK  et DAKAR. Elle est considérée comme le berceau de la Mutualité Sénégalaise par l’histoire et son plus grand dynamisme dans le mouvement mutualiste.  La délégation burundaise s’est entretenue avec l’équipe  du Groupe de Recherche  d’Appui aux Initiatives Mutualistes GRAIM,  du Réseau-Multi-Acteurs de Protection Sociale du Sénégal REMAPS, et l’équipe  de l’union  régionale  des Mutuelles de santé de Thiès. Elle a été reçue par le Coordinateur  des programmes du  REMAPS et de l’UNAMUSC,  monsieur Gabriel THIONE.

    A Thiès, la délégation burundaise  a eu l’opportunité de visiter le bureau de la Coordination du  Réseau Multi-Acteurs de la Protection Sociale (REMAPS) qui  est une organisation à but non lucratif et est constitué d’organisations mutualistes, de mouvements syndicaux, de mouvements socio-éducatifs et de droits humains. Ce réseau est né avec l’avènement du programme « Droit à la protection sociale », En 2013, grâce à l’appui et l’encadrement de WSM (Solidarité Mondiale) pour créer un cadre formel appelé Réseau Multi-Acteurs de la Protection Sociale qui a démarré ses activités en 2014.  Ce réseau regroupe 22 acteurs de la protection sociale dont l’UNAMUSC, GRAIM, la fédération nationale des mutuelles de santé, etc.

    Sa vision

    Promouvoir le droit à la protection sociale pour les travailleurs (h/f) du milieu rural et de l’économie informelle au Sénégal. La stratégie utilisée est l’action politique à travers une synergie des organisations de la société civile (OSC).

    Amener les décideurs à impliquer les mouvements sociaux dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques de protection sociale, notamment la Couverture Maladie Universelle (CMU).

    Sa mission

    Œuvrer pour une protection sociale inclusive des travailleurs (h/f) du monde rural, du secteur informel et des groupes vulnérables (apprenti (e)s, artisan(ne)s, enfants de la rue, les personnes vivants avec un handicap, etc.).

     LA VISITE DU GRAIM

     

     

     

     

     

     

     

    Le Groupe de Recherche et d’Appui aux Initiatives Mutualistes (GRAIM) est une organisation non gouvernementale de droit sénégalais. Le GRAIM capitalise 21 ans d’expérience, d’appui au développement local.

    Sa vision: L’Émergence de sociétés d’équité, de solidarité et de démocratie qui promeuvent et garantissent l’épanouissement de la personne dans son environnement ».

    Sa mission: La mission du GRAIM consiste à « accompagner les personnes et les groupes à l’instauration de sociétés d’équité, de solidarité et de démocratie ».

    Pour atteindre ses objectifs GRAIM, pilote beaucoup de projets comme PAMMU ou en consortium avec d’autres organisations, OSIRIS.

    • Le Projet d’appui au Mouvement Mutualiste (PAMMU) depuis, 2012 appuie le développement du mouvement mutualiste dans les régions de Thiès et de Diourbel.  Son objectif est que les populations vulnérables (h/f) des régions de Thiès et de Diourbel ont accès aux soins de santé de qualité et à moindre coût, à travers les mutuelles de santé.
    • Le projet Offre de Services Intégrés en milieu Rural pour l’Inclusion Sociale (OSIRIS) vise à : « Favoriser l’autonomisation pour améliorer les moyens de subsistance des personnes marginalisées, vulnérables et dépendant de l’économie informelle, notamment grâce au développement des compétences, et à l’éducation et à la formation professionnelles »

    L’objectif spécifique du projet est «d’améliorer la protection sociale et économique des populations rurales vulnérables dépendant de l’économie informelle, en déployant une offre de services coopératifs et mutualistes dans 8 régions du Sénégal».

    La journée s’est clôturée par  la visite du bureau   de l’union  régionale  des Mutuelles de santé de Thiès.

    Une union départementale des mutuelles de santé communautaires est mise en place au niveau de chaque département administratif. Les mutuelles de santé communautaires et l’union départementale des mutuelles de santé remplissent des rôles complémentaires dans les fonctions (collecte des revenus, assurance maladie et mise en commun des risques, achat des soins de santé) sur la base du principe de subsidiarité.

    Les relations avec les prestataires de soins sont gérées à trois niveaux dans le cadre des réseaux départementaux et régionaux de mutuelles de santé. L’union régionale appuie la mise en place de conventions cadre entre les unions  Départementales et les hôpitaux du département pour harmoniser les pratiques Contractuelles avec les prestataires de soins. En outre, elle est responsable de la gestion du  paquet complémentaire au niveau des hôpitaux régionaux et nationaux. L’union départementale des mutuelles de santé entretient des relations contractuelles avec les hôpitaux qui desservent le département.

    Robert Gilbert SAYUMWE

     

  • Renforcement des compétences des cadres en protection sociale

    Le renforcement des compétences en milieu professionnel concoure au développement  et à la modernisation des  institutions . C’est dans ce sens que  deux représentants  du Burundi ont suivi  avec succès une formation de deux semaines en Italie et ils ont pu honorer le pays en remportant la deuxième place sur 33 pays représentés.  Il s’agit de deux  cadres techniques en protection sociale, un de  la Plateforme des Acteurs de la promotions des Mutuelles de Santé Communautaires au Burundi d  PAMUSAB ; la chargée Thématique Madame Béatrice Niyonzima et un haut cadre du Gouvernement, le Secrétaire Exécutif Permanent de la Commission Nationale de la  protection Sociale SEP/CNPS  Monsieur Arcade Nimubona ont participé   activement dans une formation  à l’ « Académie de la sécurité social » qui s’est déroulée au Campus du Centre International de Formation de l’OIT à Turin, en Italie du 17 au 28 Septembre 2018. Pour en savoir plus cliquez ici

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    C’est une formation organisée par le Département de la protection sociale du BIT en collaboration avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’Agriculture.

    L’objectif principal de l’Académie est de renforcer les capacités des acteurs clés impliqués dans le domaine de la protection sociale afin de mieux formuler les politiques, gérer, planifier et conseiller les systèmes nationaux de protection sociale avec une emphase sur la formulation des politiques de protection sociale et la mise en œuvre.

    Durant deux semaines, les participants ont acquis des connaissances et compétences grâce aux sessions plénières sur différents thématiques, le partage des pratiques innovantes en protection sociale et le suivi des différents cours. Cette formation  a été sanctionnée  par des évaluations continues pour chaque module suivi  où la délégation burundaise  a démontrée sa participation active et  a décrochée  la 2ème place sur 33 pays qui étaient représentés avec une moyenne de 8.66/10.

    Les sessions plénières portées sur les thématiques suivantes :

    1. Stratégie de la protection sociale de l’ONU ;
    2. Tendances Mondiales de la protection sociale : Rapport mondiale de la protection sociale,
    3. Le centenaire de l’OIT;
    4. Mettre la recherche au service de la politique et pratique de la protection sociale;
    5. Les impacts de la protection sociale;
    6. La protection sociale alimentaire, la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté;
    7. Répondre aux défis de la protection sociale par le dialogue sociale;
    8. Partage aux défis de la protection sociale par le dialogue sociale;
    9. Partager des réflexions innovantes sur les politiques de protections sociales;
    10. Ciblage pour une protection sociale inclusive;
    11. Comprendre le rôle des dépenses publiques, de l’emploi et de la protection sociale;
    12. Répondre aux inégalités dans l’accès aux soins de santé grâce à la protection sociale.

     

     

     

     

    Le  schéma suivant illustre la situation de l’état des lieux de la protection Sociale dans le monde.

     

    Cinq  messages clés  à retenir pour cette formation :

    • La protection sociale est une nécessité ;
    • La protection sociale n’est pas encore une réalité ;
    • Pour combler l’écart il faut mettre en œuvre les socles nationaux de protection sociale ;
    • Les socles de protection sociale sont reconnus à niveau global ;
    • Les socles de protection sociale sont possibles à mettre en œuvre et abordables même dans les Pays en voie de développement.
    • Rapporteur
    • Béatrice NIYONZIMA
  • Renforcement des communicateurs des acteurs membres de la PAMUSAB

    Dans le but de renforcer la visibilité des réalisations de la PAMUSAB, cette dernière vient d’organiser, du 9 au 10 octobre 2018, une formation sur la gestion du site et la rédaction des articles à publier à l’intention des chargés de la communication des acteurs membres de cette plateforme. Cette formation de deux jours qui s’est déroulée au chef-lieu de la province de  Gitega dans les enceintes de l’hôtel Bethel a vu la participation des communicateurs des acteurs.

    Le formateur qui est en même temps le responsable de la communication au sein de cette plateforme a d’abord fait savoir aux participants l’objectif de cette formation, la deuxième de ce genre après celle qui s’est déroulée au chef-lieu de la province Ngozi il y a trois mois. Au cours des deux jours qu’a duré cette formation, les participants ont découvert les techniques de publication d’un article sur le site web de la PAMUSAB, la gestion de ce dernier entre autre l’insertion des images et des vidéos. Des exercices d’application étaient prévus et les participants ont suivi avec intérêt cette formation qui leur sera d’une utilité indéniable dans l’exercice de leur fonction.

    Jean-Petit HAVYARIMANA, R.C/ADISCO 

  • Province de Rutana – Atelier régional de sensibilisation à la protection sociale

    Le Secrétariat Exécutif Permanent de la Commission Nationale de Protection Sociale  SEP/CNPS en collaboration  avec la Plateforme des Acteurs des Mutuelles de Santé  Communautaires,  PAMUSAB ont  animé conjointement, un  atelier régional de sensibilisation à l’endroit des représentants des associations d’économie solidaire des provinces de Rutana, Ruyigi et Makamba. L’atelier a eu lieu à Rutana à l’hôtel Kings of KING, le vendredi 26 Octobre 2018.

    Les travaux de cet atelier ont été ouverts par le Gouverneur de la province de Rutana Monsieur  MINANI  Fidele.

    Dans son discours, il  a souhaité  la bienvenue aux participants. Il a également mentionné que dans sa  province, beaucoup de réunion de sensibilisation en faveur de la prévoyance  sociale et à l’adhésion aux mutuelles de santé communautaires ont déjà eu lieu dans toutes les communes de cette province.  Quant  au Secrétaire  Exécutif  Permanent de la Commission Nationale de Protection Sociale Monsieur Arcade NIMUBONA   a  exhorté à tous les administratifs et les autres participants à penser à la prévoyance sociale parce  qu’une population saine contribue plus pour le développement.

    Après ces discours, les participants ont suivi attentivement, deux  exposés. Celui de  la Directrice  Chargé du suivi évaluation au sein  du SEP/CNPS et du Président de la PAMUSAB. Dans son exposé, madame la directrice a   souligné que la protection sociale est là comme un parapluie qui protège la population contre les risques sociaux et que  c’est pour cela que le Burundi tienne à ce que toute la population soit couverte en matière de la protection sociale en  santé.

    Pour ce faire, le gouvernement, à travers le SEP/ CNPS multiplie des ateliers de sensibilisations à l’endroit des organisations de l’économie solidaire et les leaders communautaires afin de renforcer leur connaissance en matière de protection sociale et étendre progressivement  la couverture de protection sociale convenable à toute la population.  Elle a montré  les différentes manières d’asseoir une protection sociale convenable et encourager les participants à recourir aux différents mécanismes de protection sociale existants au Burundi.   L’adhésion aux mutuelles de santé communautaire constitue un des mécanismes de protection sociale pour les populations à faible revenu. Pour arriver à cet objectif, elle a souligné que ces organisations de l’économie solidaire ont  un grand rôle à jouer dans ce processus surtout en collaborant avec d’autres organisations existant sur terrain en matière de prévoyance santé à l’exemple de la PAMUSAB.

    Le Président de la  PAMUSAB quant à lui d a montré à l’aide d’une cartographie que  les mutuelles de santé communautaires existent sur tout le territoire national.    Sept acteurs promoteurs  des mutuelles santés communautaires du secteur informel et rural opèrent au Burundi. Il s’agit de :

    • la Mutuelle Nationale de Santé, MUNASA
    • l’Union pour la coopération et le Développement (UCODE) ;
    • l’ADISCO qui appui les mutuelles de santé des caféiculteurs FEMUSCABU;
    • MEMISA Belgique qui appui les mutuelles de santé dans les provinces de Muyinga et  de Muramvya;
    • la Famille pour vaincre le Sida  FVS –AMADE BURUNDI, qui opère dans les provinces de Bururi, Makamba, Gitega et Bujumura
    • KIRA de RUYAGA  et MAFICO.

    Le Président de la PAMUSAB  a affirmé que malgré  l’  existence de ces mutuelles  depuis les années 1990   n’ont pas  connu beaucoup d’engouement à cause des juxtapositions de plusieurs mécanismes sur les mêmes cibles.  Toutefois, il a souligné qu’elles enregistrent des avancées louables comme le travail en synergie   de ces acteurs  membres  de la  Plateforme  « PAMUSAB » qui permet  d’opère en  inter mutualité entre plus de 500 mutuelles membres de cette plateforme qui couvre actuellement tout le territoire nationale.

    Cela a été confirmé par les témoignages des participants mutualistes venus des provinces de MAKAMBA, RUYIGI et RUTANA. Quant aux responsables prestataires des soins de santé présents ont témoigné de la bonne collaboration des mutuelles de santé avec les formations sanitaires  surtout   le paiement des  factures aux FOSA contractantes dans les délais et cela leurs permettent  d’approvisionner les stock régulièrement.

    Ce personnel soignant a aussi plaidé à ce que la mutuelle de la Fonction Publique puisse collaborer avec la PAMUSAB afin de permettre aux fonctionnaires de la  Mutuelle de la  Fonction Publique FMP  d’utiliser les bons des MUSA pour se faire soigner car les pharmacies de la FMP  ne sont pas assez nombreuses dans certains coins du pays d’où cette collaboration serait une bonne alternative pour couvrir cette lacune. Les médicaments s’épuisent souvent et ses bénéficiaires en souffrent beaucoup d’ou la collaboration de ces deux mécanismes régleraient en partie ce problème.

    Quant au conseiller socioculturel du gouverneur de MAKAMNBA, il a invité que les acteurs mutualistes puissent développer d’autres produits pour inciter plus  la population  à se mobiliser à l’instar de la FVS-AMADE Burundi. D’autres intervenants ont signalé que malgré leur volonté d’adhérer à ce programme de protection sociale  en santé  les mutuelles  communautaires  ne sont pas implantées dans toutes les localités, (cas de MPINGAKAYOVE). Dans ces échanges, il a été constaté que la population reste encore ignorante de l’existence des programmes de protection sociale et moins  leurs contenus pour certains.  Ainsi, le Secrétaire Permanent  du SEP/CNPS et  le Président de la PAMUSAB ont donnée des réponses claires.  Les participants ont été signifié  qu’une fois  les gens  souhaiteraient à  adhérer dans les MUSA là où il  n’y a pas encore  d’acteur  d’ approcher  l’administration local  pour les aider à contact la PAMUSAB ou le SEP/CNPS et la solution serait  vite trouvé.

    En conclusion, les participants se sont engagés d’aller sensibiliser le reste de la population proche de leur environnement respectif, comme en témoigne les déclarations de certains leaders  chefs religieux, administratifs et communautaires.  Qu’il faut multiplier beaucoup des séances d’explication du programme de protection sociale au niveau communautaire pour plus d’impact. Quant au Secrétaire Exécutif Permanent du SEP/CNPS, dans son discours de clôture de l’atelier, il a invité les responsables administratifs de s’approprier  le programme de protection sociale dans leur agenda en appuyant les organisations de l’économie solidaire et que cette dernière reste la clé de réussite du développement communautaire.  Et ils se sont séparés par une prière de remerciement à Dieu qui a veillé  sur la bonne santé et  le bon déroulement de l’activité.

    Rapporteur

    SAYUMWE Robert Gilbert

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  • CEEAC – Rencontre internationale des mutualistes de l’Afrique centrale

     

     

     

    Sous le haut patronage du Ministère des Droits de la Personne Humaine, des Affaires Sociales et du Genre, en date du 19 au 21 décembre 2018 s’est tenue à Ngozi au Nord du Burundi en Afrique Centrale une rencontre Internationale  des Acteurs mutualistes d’Afrique Centrale.   Cette rencontre a vu la participation de 35 personnes  des mutualistes, des organisations d’appui et des représentants des ministères en charge des questions de protection sociale du Burundi, du Cameroun, de la RDC et du Tchad. La Communauté Economique des Etats d’Afrique Centrale  était également représentée par son Expert en charge des  affaires sociales.

    Le but de la rencontre était de renforcer le dynamisme coordonné des plateformes nationales des acteurs mutualistes de l’Afrique Centrale (CEEAC),  de s’imprégner des principaux agendas internationaux en matière de protection sociale, de réfléchir  aux enjeux  et défis que traverse la mutualité  dans la sous-région  et de faire des propositions constructives aux chefs d’Etats et de gouvernement des pays membres de la  CEEAC, aux partenaires techniques et financiers  et aux organisations mutualistes de la sous-région.

     

    Les mutuelles de santé constituent  la meilleure voie pour assurer une Couverture Sanitaire Universelle (CSU)

    A la fin de la rencontre, les participants ont élaboré un mémorandum à soumettre aux différentes parties prenantes et un acte constitutif de la plateforme des acteurs mutualistes d’Afrique Centrale (PAMAC).

     

    1.Aux chefs d’Etats et de gouvernement de  la sous-région en son point 1.2 . De reconnaître  que les mutuelles de santé constituent  la meilleure voie pour assurer une Couverture Sanitaire Universelle ( CSU) de qualité, en particulier pour le secteur rural et informel et ainsi de les intégrer dans le dispositif de la CSU comme des gestionnaires délégués en charge de la promotion, de la collecte, de l’immatriculation , de l’achat  des soins et du contrôle social ;

     

     

     

     

     

     

    1. Au Secrétariat Général de la CEEAC en son point 2.3 .De reconnaître la plateforme issue de ces travaux comme le représentant du mouvement mutualiste de la sous-région et de l’intégrer dans le comité consultatif sous-régional;

        3.Aux acteurs mutualistes en son point 3.1. De mettre en place des regroupements à tous les niveaux afin d’améliorer leur efficacité et leur visibilité;

     

    A l’issu de la rencontre  une plateforme des acteurs mutualistes d’Afrique Centrale (PAMAC) a été mise en place.  Les délégués présents ont définis les principes de son organisation, dans son acte constitutif sont:

    1. une assemblée Générale (AG) constituée de trois délégués par pays se réunissant une fois les deux ans;
    2. un conseil d’Administration (CA) constitué par un délégué par pays se réunissant une fois par an;
    3. un secrétariat Exécutif dont le secrétaire exécutif recruté par la CA et organisé en deux départements : programme, administration et finance.

     

     

     

     

     

    Le Secrétariat Exécutif provisoire a été confié au Burundi, qui dans un délai de trois mois est chargé de l’institutionnalisation de la plateforme.

    Pour clore, les participants ont  remercié la Plateforme des Acteurs des Mutuelles de Santé du Burundi (PAMUSAB), SOLSOC, et MASMUT pour avoir pris l’initiative d’organiser et de financer la rencontre. Les participants se réjouissent de constater l’engagement du gouvernement de la République du Burundi à soutenir l’essor d’un mouvement mutualiste national.

    Robert Gilbert SAYUMWE

  • Dakar – Visite de l’Agence de la Couverture Maladie Universelle (ACMU)

    DAKAR >> VISITE DE L’AGENCE DE LA COUVERTURE MALADIE UNIVERSELLE ACMU

    En date du 13 septembre 2018, la délégation burundaise a eu l’honneur d’être reçue par le Directeur Général de l’Agence de  la Couverture Maladie Universelle, Dr Bocar Mamadou DAFF,

    Après accueil et présentations des participants, c’est le chef de Division de la Promotion des Mutuelles qui a expliqué de long en large le fonctionnement de l’ACMU, et ses défis au Sénégal.  La CMU a démarré ses activités en 2015, dans le but d’améliorer l’accessibilité financière aux soins de santé de qualité pour les populations du Sénégal, en particulier celles du secteur informel et du monde rural. L’un de ses objectifs est d’étendre la couverture du risque maladie de base à 75% de la population d’ici 2021.

    Elle est placée sous la tutelle technique du Ministère de la Santé et de l’Action Sociale et la tutelle financière du Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan.

    Sa Mission est  d’assurer la mise en œuvre de la stratégie nationale de couverture maladie universelle.  Elle assure la tutelle des régimes de Couverture Maladie Universelle à l’exclusion de ceux relevant de l’assurance maladie obligatoire, et a en charge l’encadrement technique des organismes de prévoyance qui les constituent.

    ORGANIGRAMME DE L’ACMU

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    PAQUET DE SERVICE

    Le paquet de service couvert dans le cadre du Régime général, couvre à quatre-vingt pour cent (80%) ou plus un paquet constitué des services suivants au moins :

    Dans les cases de santé et les postes de santé

    1. Les consultations ;
    2. Les soins;
    3. Les médicaments;
    4. Services préventifs;

    Dans les centres de santé et les établissements publics de santé

    1. Les consultations ;
    2. Les soins ambulatoires;
    3. Les analyses et examens de radiologie;
    4. L’hospitalisation jusqu’à sept jours en dernière catégorie;
    5. Les soins liés à la maternité;
    6. Les actes chirurgicaux;
    7. Les médicaments;
    8. Les services préventifs.

    PAQUET DE SOINS OFFERT (POSTE ET CENTRE DE SANTE)

    PRESTATIONSQUOTE PART MUTUELLEQUOTE PART PATIENT
    SOINS AMBULATOIRES (consultations, soins et petite chirurgie) 80% 20%
    EXAMENS COMPLEMENTAIRES (analyse et examens de radiologie) 80% 20%
    ACTES OPERATOIRES (autres que la césarienne gratuite)80%20%
    HOSPITALISATION (jusqu’à 7 jours)80%20%
    MATERNITE(consultation pré/postnatale, planification familiale, accouchement simple) 

    80%

     

    20%

    MEDICAMENTS GENERIQUES80%20%
    Paquet de soins offert (hôpital)
    PRESTATIONSQUOTE PART UNIONQUOTE PART PATIENT
    SOINS AMBULATOIRES (consultations, soins et petite chirurgie) 80% 20%
    EXAMENS COMPLEMENTAIRES (analyse, examens et radio) 80% 20%
    ACTES OPERATOIRES (autres que la césarienne gratuite)100%0%
    HOSPITALISATION (journée d’hospitalisation)100% (7 JOURS)8ème jour et plus (100% par le patient)
    MATERNITE (consultation pré/postnatale, planification familiale, accouchement simple)   80%           20%
    MEDICAMENTS GENERIQUES80%20%
    MEDICAMENTS DE MARQUE50%50%

     

    Les régimes du volet assurance maladie couvrent également, à cinquante pour cent (50%) au moins, les médicaments acquis dans une officine de pharmacie à condition qu’ils soient prescrits par (personne habilitée) un poste de santé, un centre de santé, un établissement public de santé ou une structure de santé privée agréée et figurant sur une liste définie par arrêté du ministre  en charge de la Couverture Maladie Universelle.

     

     

    DU VOLET ASSISTANCE MEDICALE

    Il existe  un Programme National de Bourses de Sécurité Familiale (PNBSF). Pour mettre fin aux injustices sociales conformément aux engagements du programme du Président de la République, le gouvernement Sénégalais a engagé une intense politique de protection sociale universelle dont les principales mesures sont la bourse de sécurité familiale, la couverture maladie universelle, la bonification de la retraite.

    La vision du Sénégal dans le domaine de la protection sociale est fortement tirée du Programme Yonu Yokkute dont l’une des mesures clef est l’instauration d’une Bourse de sécurité familiale pour les familles défavorisées, conditionnées à des critères de revenus, d’inscription et d’assiduité à l’école des enfants, afin de combattre les injustices sociales et les inégalités pour une meilleure répartition des richesses nationales. Elle est également déclinée dans la Stratégie Nationale de développement Economique et Sociale (SNDES).

    La démarche du Programme National de Bourses de Sécurité Familiale (PNBSF) est fortement fondée sur la reconstruction des solidarités et une redistribution des ressources basée sur l’équité, la justice sociale correspondant à des formes d’aides sociales utiles et pouvant atténuer les risques et chocs de la pauvreté sur les couches sociales les plus vulnérables.

    Objectifs

    Objectif Général :

    Contribuer à la lutte contre la vulnérabilité et l’exclusion sociale des familles à travers une protection sociale intégrée en vue de favoriser leur accès aux transferts sociaux et de renforcer, entre autres, leurs capacités éducatives, productives et techniques.

    Objectifs Spécifiques :

    Mettre à la disposition de 250 000 familles vulnérables des Bourses de Sécurité Familiale de 100 000 FCFA/an pour renforcer leurs moyens d’existence et capacités éducatives et productives ;

    Mettre en place un dispositif de concertation au niveau national, régional mais aussi au niveau communautaire, pour prendre en charge la demande sociale, au bénéfice des familles vulnérables ;

    les capacités des acteurs impliqués dans la mise en œuvre du programme, en vue d’améliorer l’accès des familles vulnérables aux services sociaux ;

    Gestion du système

    La gestion de tout le système est facilitée par une mise en place d’un système informatique performant

    Il y a plusieurs Catégories qui sont prises en charge gratuitement : c’est notamment les enfants de moins de cinq ans, les ménages vulnérables à travers les  BSR et les Cartes d’égalité des Chances (CEC), etc.

    Un registre commun a été mis en place mais il n’est pas encore au complet  et n’est pas encore géré par l’ACMU. Les MUSA ne peuvent modifier la liste des bénéficiaires des gratuites mal choisi, il revient à la Direction Général de protection sociale  DGPS de le faire  et de l’actualise chaque année.

    Les grandes avancées dans la mise en place de la CMU au Sénégal

    • La couverture maladie universelle est une réalité
    • C’est la volonté politique qui a fait avancer la mise en place de la CMU
    • Les mutuelles de santé ont une place de choix dans la mise en œuvre de la CMU
    • Les mutuelles de santé sont structurées de la base au sommet càd mutuelles de santé communautaire, Union départementales des mutuelles de santé, union régionale des mutuelles de santé et union nationale des mutuelles de santé.
    • Existence d’un réseau des multi acteurs qui regroupent plusieurs intervenants en matière de protection sociale.
    • Des mesures incitatives pour faciliter l’adhésion aux MUSA ont été prises par le Gouvernement
    • Mise en place d’Unions départementales et des Unités techniques de gestion
    • Paquet minimum harmonisé pour les MUSA
    • Subvention partielle des cotisations des bénéficiaires à hauteur de 50%
    • Subvention totale des personnes indigentes
    • Les fonctionnaires de l’Etat sont pris en charge à 100 %
    • Le taux de pénétration est à 42 %
    • La professionnalisation dans la gestion de l’ACMU : Un logiciel avec des applications multiple 7 (Système d’Identification biométrique des bénéficiaires de l’ACMU,  Système de gestion des factures des bénéficiaires de l’ACMU)  est un cours d’élaboration mais n’est pas encore fonctionnel.
    • Les cotisations sont individuels et non familiale 7000 FCFA mais l’adhérent paie  3500 CFCA et le reste est pris en charge par l’Etat Sénégal
    • La CMU s’est référée à la structuration existante et a proposé des améliorations pour une gestion plus efficiente

    Les grands enjeux et défis de la CMU au Sénégal

    • Soutenabilité des politiques de gratuité
    • Gestion des risques
    • Pérennisation du Financement de la CMU: Mobilisation et utilisation des ressources
    • Disponibilité d’un paquet minimum de services de santé garanti par tous les régimes (équité)
    • Fragmentation des régimes de couverture du risque maladie
    • Portabilité des bénéfices offerts par les Mutuelles de la Santé
    • Satisfaction des bénéficiaires de la CMU
    • Ciblage et identification des bénéficiaires des régimes de couverture
    • Disponibilité de l’offre de services de santé de qualité
    • Maîtrise des coûts et tarifs des prestations offertes dans le cadre de la CMU
    • L’adhésion volontaire et individuelle qui favorise la sélection adverse.
    • La limite de prise de décision à cause de la référence aux textes de l’UEMOA (adhésion volontaire)

    Perspectives

    • Adoption d’une loi sur la CMU
    • Renforcement de la gouvernance avec un bon système de gestion des risques
    • Intégration des initiatives de gratuité dans les mutuelles de santé
    • Renforcement de la professionnalisation des mutuelles
    • Renforcement du partenariat avec les collectivités territoriales (Forum de partage sur la CMU)
    • Redynamisation de l’initiative CMU-Elève et la mise en œuvre de la CMU-Daara
    • Renforcement de la communication de proximité et vulgarisation du centre d’appel de la CMU (1222)
    • Diversification des sources de financement dans le cadre de la stratégie nationale de financement de la santé pour tendre vers la CSU
    • Mise en place d’un système d’information et de gestion intégré de la CMU
    • Renforcement des initiatives multisectorielles (DER, ADS, UVS, Ministère du Commerce…)
    • Contractualisation avec les structures privées.
    • Les chantiers communs
    • L’opérationnalisation d’un fonds de pérennisation de la CMU
    • L’intégration de la gratuité dans la cotisation des mutuelles de santé
    • L’intégration des soins de 3ème référence à la cotisation
    • L’opérationnalisation du logiciel de gestion
    • La mise en œuvre de la portabilité (intermutualité)
    • La maîtrise des coûts et tarifs de prestation
    • Mise en place d’un fonds de garantie des mutuelles de santé (fonds de péréquation).En conclusion, la mise en place et le fonctionnement de la  CMU est l’engagement de la volonté de l’Etat  Sénégalais dans sa politique de protection sociale universelle.La matérialisation de cette politique se traduit par l’adoption des différents instruments juridiques comme la mise en place DGPSSN par le Décret n° 2012-1311 du 16 novembre 2012 portant organisation et fixant les règles de fonctionnement de la délégation générale à la protection sociale et à la solidarité nationale, la mise en place  d’un Programme National de Bourses de Sécurité Familiale (PNBSF), l’adoption de la loi sur la CMU et l’opérationnalisation de l’ACMU en janvier2015.Il est recommandé qu’avant d’adopter la CMU, il faut maîtriser les coûts des soins à tous les échelons afin de connaître les engagements réels des coûts des prestations par niveau (CDS, hôpitaux et hôpitaux de référence).La délégation sénégalaise a aussi appréciée le pas déjà atteint par le gouvernement du Burundi et les acteurs membres  de la PAMUSAB  comme la collecte des cotisations à l’avance, l’existence d’une structure de l’Etat qui gère l’ensemble des questions de la protection sociale PS. Mais également d’avoir une structure qui regroupe plusieurs intervenants que cela facilite une bonne communication et enfin le fait d’avoir un chef de fil des partenaires œuvrant dans la protection sociale. 

                                                                                                                                Rapporteur

                                                                                                                                SAYUMWE Robert Gilbert

     

     

     

  • Burundi – La population se mobilise à la prévoyance sociale et santé

    Chaque année, les membres de la Plateforme des acteurs des Mutuelles de Santé Communautaire au Burundi, PAMUSAB en sigle, organisent des campagnes de sensibilisation bloquées sur une période de 6 mois qui commence avec le 1er Mai de l’année en cours pour se terminer au 30 novembre de la même année.  La réussite des campagnes de sensibilisation nécessite un appui considérable par l’administration locale. Les dernières réunions de la  compagne de sensibilisation avec l’administration locale ont eu lieu dans 17 communes et 800 représentants de l’administration locale ont été touchés durant un mois c’est-à-dire du 16 Octobre au 16 novembre 2018.

    L’une des activités principales  des Unions des mutuelles de santé au niveau des districts sanitaires est la sensibilisation des autorités locales pour l’appui à l’adhésion aux mutuelles de santé. C’est dans le cadre de la mise en œuvre de leurs plans d’actions que les unions des mutuelles de santé au niveau des districts, en collaboration avec la PAMUSAB, les cadres des acteurs membres de la plateforme et les Responsables provinciaux du SEP/CNPS ont organisé une campagne de sensibilisation à l’endroit des représentants de l’administration locale et les représentants des associations de l’économie solidaire.

    En un mois, du 16 Octobre au 17 Novembre2018, cette campagne a mobilisé environ 800 participants, entre autre,  les administrateurs communaux, les conseillers sociaux culturels, et du développement dans ces communes respectives, les chefs de zones, tous les chefs collinaires de ces communes et les représentants d’au moins 10 associations de l’économie solidaire.

    Les réunions de sensibilisation se sont déroulées dans 17 communes des 7 districts sanitaires à savoir :

    • Trois communes du district sanitaire de NYANZA-LAC,
    • Deux communes du district sanitaire de Rutana,
    • Deux communes du district sanitaires de RUYIGI,
    • Trois communes du district sanitaire de Bweru et,
    • Cinq communes de la province de MURAMVYA pour les deux districts sanitaires

    Ces séances de sensibilisation avaient un double objectif :

    • Expliquer aux participants la politique Nationale de protection sociale au Burundi,
    • Renforcer les connaissances des autorités locales et des représentants des associations sur les mutuelles de santé afin qu’ils puissent relayer l’information auprès de la population.

    Ces sensibilisations au niveau des districts viennent compléter les sensibilisations au niveau des régions qui ont été faites par le Secrétariat Exécutif Permanent de la Commission Nationale de Protection Sociale (SEP/CNPS) en collaboration avec la PAMUSAB. Au niveau local, les sensibilisations ont été faites en solo dans les communes par les acteurs, ou en synergie.

    Le niveau de participation à cette activité par les représentants de l’administration locale a été un  succès

    Autres points de succès ayant  retenu notre attention sont les suivants :

    • Dans la commune de Bukeye de la province de Muramvya, tous les chefs collinaires et tous  les chefs de zones sont membres de la Mutuelle de santé locale « Bukiriro ».
    • En commune  Gashikanwa de la province de Ngozi, 8 chefs collinaires ont payé leurs frais d’adhésion aux Mutuelle de santé  avant la clôture de la réunion. Il en est de même en commune de Rutegama toujours dans la province de Muramvya   où 7 chefs de collines et 1 chef de zone ont payé leurs frais d’adhésion avant la clôture de la séance.
    • En outre, le Conseiller Technique Chargé des Affaires Sociales CTAS de la commune Rutegama, dans son mot de clôture a informé qu’en commun accord avec tous les chefs des collines et les chefs de zones de cette commune, ils ont accepté que leurs frais de cotisation soient prélevés sur leurs salaires du mois de Novembre 2018. Il a aussi rappelé aux représentants des associations d’économie solidaire présents, qu’ils devront donner les rapports mensuels à la commune incluant le nombre de ménages adhérant  aux Mutuelles de santé.
    • L’inter mutualité a été apprécié du fait qu’elle facilite les élèves et les bénéficiaires en déplacement de se faire soigner partout dans tout le pays.
    • Les fonctionnaires affiliés à la MFP ont compris et apprécié qu’ils peuvent acheter la carte de MUSA à leurs enfants qui ont plus de 18 ans.

     

     

     

     

     

     

     

    Pour conclure,  tous les participants  sensibilisés au cours de cette période ont montré leur volonté d’adhérer à cette politique de prévoyance sociale mais qu’il faut étendre ce genre de sensibilisation à d’autre niveau plus bas pour que tout le monde puisse  avoir des informations claires sur les mutuelles de santé.

    Robert Gilbert SAYUMWE

  • PAMUSAB – Cartographie des mutuelles communautaires de santé au Burundi

    La Plateforme des Acteurs  des Mutuelles de Santé au Burundi  vient d’actualiser sa  cartographie des acteurs des mutuelles de santé. La carte ci-dessous montre la couverture des mutuelles communautaires  accompagnés par les acteurs membres de la PAMUSAB

  • Togo – Participation de la PAMUSAB à la plateforme de Lomé

    CONFÉRENCE INTERNATIONALE de Lomé (Togo)«Le pari de la mutualité pour le XXIème siècle» du  22-23 Janvier 2019. Télécharger ici: Rapport-Conférence-de-Lomé