Catégorie : Actualités

  • EVENEMENT – Les enjeux   poste COVID-19  sur le modèle Mutualiste.

    Président de la PAMUSAB, Dr Edouard NKURUNZIZA

    Un panel  des acteurs mutualistes   sera animé en mode webnaire en date du 1 erjuin 2020 et 2 juillet2020. Au moins 8 pays africains seront  associés à ce PANEL à savoir : le Burundi, Burukinafaso, Bénin, Ginnée, Mali, Niger, RDC,  Sénégal, Togo.

    Ce panel est organisé dans l’objectif de  mettre un  débat  à plusieurs catégories d’acteurs autours  des questions de savoir :

      • i) dans quelle mesure le modèle associatif et coopératif survivra au COVID-19 et son degré de résilience ;
      • ii) quel cadre et mécanisme mettre en place pour analyser et surveiller l’impact du COVID-19 sur les mutuelles de santé et les initiatives d’économie sociale.
      • <Organisation du panel:
      • Le panel des acteurs mutualistes  sera modéré par M. Abdelaziz ALAOUI, Vice -Président de l’Association International de la Mutualité (AIM); nous avons donc une belle table sous la modération de la plus haute instance du mouvement mutualiste. La session sera suivi au niveau international et sera bilingue (français et anglais)
      • Pour plus d’information cliquez sur ce lien :https://www.louvaincooperation.org/fr/webnaire-musa
  • WSM – Visite à la Pamusab

    En date du 09/07/2019, une délégation de la Solidarité Mondiale (WSM)  a rendu visite   à la  Plateforme des Acteurs des Mutuelles de Santé au Burundi (PAMUSAB) à son siège à Bujumbura. Cette   délégation du WSM  compose  par Monsieur Anatole MANGALA,  Coordinateur Continental – Afrique Centrale (depuis le bureau de Kinshasa en RD Congo) et Monsieur Tatien MUSABYIMANA Gestionnaire – Afrique Centrale   a rencontré le Comité Exécutif de la PAMUSAB et les cadres techniques.  Au menu des discussions, les deux parties ont échanges   sur l’évolution du programme de la PAMUSAB.

    Le Président de  la PAMUSAB  Monsieur Charles NAHIMANA a souhaité la bienvenue aux visiteurs et a remercié la délégation de WSM qui a pensé à visiter la PAMUSAB. Après le mot de bienvenu, la Secrétaire Exécutive de la plateforme Mme Espérance KANEZA a présenté brièvement l’état d’avancement du programme de la Plateforme et les défis. Cette présentation a été suivi par des questions d’éclaircissement.

     

     

     

     

     

     

     

    Les discussions  ont tourné autour des points  suivants :

    -Le paquet de service qui est offert aux bénéficiaires avec proposition d’un  nouveau cadrage ;

    -Sur la  Plateforme des Acteurs   Mutualistes d’Afrique Centrale (PAMAC)  réseaux  qui réunit les pays membres de la CEEAC  et qui a été mis en place après la rencontre régionale de décembre 2018 ;

    -Et sur les perspectives de  la PAMUSAB.

    Pour les pays à intégrer à la PAMAC, il a été proposé de  tenir compte des différentes configurations sous régionales (CEEAC, CEPGL, EAC, Coordination régionale de l’OIT, etc.) et cadrer les pays qui sont susceptibles d’y adhérer.

    Après les échanges et recommandations, le président de la PAMUSAB a  clôturé la réunion en  remerciant  encore une  fois cette  délégation de WSM pour les échanges fructueux.

     

                                                                                                                               Rapporteur

                                                                                                            Robert Gilbert SAYUMWE

  • Muramvya – Concertation des Mutuelles Communautaire de Santé

     

    En date du 24 Juin à l’Hôtel la différence de Muramvya, s’est  tenu une réunion  des  Mutualistes de la Province Muramvya  et leur partenaire d’appui  MEMISA Belgique.  L’objectif de cette réunion était  d’analyser ensemble l’état des lieux  des  quatre  Mutuelles de santé  Communautaire  sur le plan financier, sensibilisation aux nouvelles adhésions et la mise en place  de la fédération Provinciale des Mutuelles de Santé  appuyées par MEMISA.  A cet atelier était convié les  leaders Mutualistes et l’Assistant Technique National de MEMISA Belgique, l’Animatrice Sociale de MEMISA Belgique et l’infirmière Stagiaire.

    Présentation de l’état des lieux des mutuelles de santé dans la province de Muramvya.   

    La situation des Mutuelles de santé  dans  la province  de Muramvya se porte bien en général.   Au cours de cette  tous les  présidents  des Mutuelles  ont eu l’occasion à tour de rôle de présenter chacun ses points positifs, défis et des suggestions dans leurs mutuelles. Il s’agit des  Mutuelles  de Santé Communautaire :  Bukiriro de la Commune Muramvya, Dutabarane de la Commune Mbuye , Turwaniramagara de la Commune Mbuye, Tuvuzanye de la Commune Kiganda.

    Les points communs pour toutes ces mutuelles est le ralentissement des adhésions  pour ces deux dernières année en cause la période électorales et la CAM  qui coûte moins chères que la carte MUSA et qui recrute sur le même cible. Autres points signale est la rentrée en compagne de sensibilisation pour l’année mutualiste 2021.

    Les mutualistes ont eu la promesse  de leur Acteur accompagnateur MEMISA d’un appui des  activités de sensibilisation pour les adhésions 2021, une selon leurs les programmes de descentes sur terrain.

    La  mise en place de la fédération Provinciale des Mutualles de la province de MURAMVYA   n’a pas eu lieu et a été  reportée à une date ultérieure. Les  Présidents des Mutuelles ont suggéré à ce que les Mutuellistes puissent participer au défilé du 1ér Juillet comme signe de visibilité et sensibilisation pour une adhésion massive aux Mutuelle de Santé Communautaire.

     

    RAPPORTEUR

    KANGORORE Nadège

  • KARUSI – Lancement de la semaine dédiée à la protection sociale et à la promotion des mutuelles de santé communautaire

    En date du 29 Août 2019, le Ministre des Droits de la Personne Humaine, des Affaires Sociales et du Genre, a procédé  au lancement des activités de la semaine dédiée à la protection sociale et à la promotion des mutuelles de santé au Burundi au chef- lieu de la province de KARUSI .  Ces activités étaient organisées  par la Plateforme des Acteurs des Mutuelles de Santé au Burundi  (PAMUSAB)  en collaboration avec le Secrétariat Exécutif Permanent de la Commission Nationale de Protection Sociale (SEP/CNPS). La  PAMUSAB  compte  aujourd’hui plus de 131 mutuelles et sections mutualistes présentes dans 91 communes sur 119 que compte le pays avec plus de 500 formations sanitaires conventionnées publiques et privées. A ce titre plus de 89000 bénéficiaires se font soigner à travers tout le pays dans l’une ou l’autre formation sanitaire conventionnée avec l’une de ces mutuelles membres de la PAMUSAB.

     

     

     

     

     

     

    C’est le  gouverneur de la province de Karusi   qui a prononcé  le discours de bienvenue , ensuite celui du Président de la PAMUSAB et en fin le discours d’ouverture  du  Ministre des Droits de la Personne Humaine, des Affaires Sociales et du Genre. Le gouverneur a remercié le Ministère en charge des affaires sociales d’avoir choisi sa province pour le lancement de cette activité qu’en collaboration avec  les acteurs promoteurs des mutuelles de santé communautaire la population va répondre  à cette noble mission pour que toute la population puisse accède aux soins de santé primaire à travers  les mutuelles de santé communautaire.

    Le Président de la PAMUSAB Charles NAHIMANA a interpellé les autres intervenants  à se joindre à la PAMUSAB  pour  travailler en synergie afin de réussir ce pari.  Il a aussi  suggéré l’implication totale de l’administration locale dans la mobilisation communautaire en prêchant par l’exemple pour que  cette dernière comprenne davantage l’intérêt d’être affilié à une mutuelles de santé car la prévoyance santé est la clé de tout développement, a-t-il précisé.

    Dans son  discours le Ministre  Martin NIVYABANDI   a souhaité que  toutes les communes du pays soient couvertes, dans l’objectif que toute la population  burundaise  non  couverte par les autres mécanismes assurantiels intègre les mutuelles de santé communautaires sources du  développement durable.

    Après cette journée de lancement, les activités de sensibilisation en synergie avec tous les acteurs impliqués dans la promotion des mutuelles de santé communautaires devraient se poursuivre dans 6 communes où les ménages adhérents à ces mutuelles à ces mutuelles de santé communautaires restent encore faibles du 30 août au 6 septembre 2019. Il s’agit de la commune Gihogazi dans la province de Karusi, Buhinyuza dans la province de Muyinga, Butezi dans la province de Ruyigi, Nyarusange et Mutaho dans la province de Gitega et Mwumba dans la province de Ngozi.  Ces acteurs   sont entre autres  la FEMUSCABU, UCODE /AMR, FVS AMADE BURUNDI, MUNASA, MEMISA BELGIQUE et MAFICO et le Secrétariat Exécutif Permanent de la Commission Nationale de Protection Sociale (SEP/CNPS).

     

    Rapporteur

    Robert Gilbert SAYUMWE

  • OMS – Salue la déclaration historique de l’ONU sur la couverture sanitaire universelle

    L’OMS salue la déclaration historique de l’ONU sur la couverture sanitaire universelle

    23 septembre 2019 

    Communiqué de presse

     New York

    Les dirigeants mondiaux réunis à l’Organisation des Nations Unies ont adopté aujourd’hui une Déclaration politique de haut niveau sur la couverture sanitaire universelle, qui représente l’ensemble d’engagements le plus complet jamais adopté à ce niveau dans le domaine de la santé.

    « Cette déclaration est historique pour la santé et le développement dans le monde. Les objectifs de développement durable doivent être atteints dans 11 ans au niveau mondial. La couverture sanitaire universelle est essentielle pour que ce soit effectivement le cas », dit le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS.

    Et il a ajouté : « La couverture sanitaire universelle est un choix politique : aujourd’hui, les dirigeants ont montré qu’ils étaient prêts à faire ce choix. Je les en félicite. »

    Cette déclaration est publiée le lendemain du jour où l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et ses partenaires ont signalé que si couverture sanitaire ne doublait pas d’ici à 2030, jusqu’à cinq milliards de personnes n’auraient pas accès aux soins de santé.

    En adoptant cette déclaration, les États Membres de l’ONU se sont engagés à avancer sur la voie de la CSU en investissant dans quatre grands domaines relevant des soins de santé primaires.

    Il s’agit notamment de mécanismes permettant de veiller à ce que personne ne soit confronté à des difficultés financières à cause du paiement direct des soins de santé, et d’interventions à fort impact pour lutter contre les maladies et préserver la santé des femmes et des enfants.

    Les pays doivent aussi renforcer les personnels de santé et l’infrastructure sanitaire ainsi que les capacités de gouvernance. Ils feront rapport sur les progrès accomplis à cet égard à l’Assemblée générale des Nations Unies en 2023.

    « Maintenant que le monde s’est engagé en faveur de la santé pour tous, il faut travailler dur pour obtenir des résultats », dit Melinda Gates, coprésidente de la Fondation Bill & Melinda Gates.

    « Nous avons tous un rôle à jouer. Les donateurs et les gouvernements doivent innover pour favoriser des systèmes de soins de santé primaires répondant à la majorité des besoins des personnes de tous âges », a ajouté Mme Gates.

    Le 24 septembre, l’OMS et 11 autres organisations multilatérales, qui ensemble distribuent un tiers de l’aide au développement pour la santé, présenteront leur Plan d’action global pour permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous. Ce plan permettra aux 12 partenaires d’offrir aux pays un appui rationnalisé afin de parvenir à la couverture sanitaire universelle et d’atteindre les cibles des ODD liées à la santé.

  • UAM-AFRO – Renouvellement des instances

    Le Bureau Afrique de l’Ouest de l’Union Africaine de la mutualité renouvelle ses instances – 28 Septembre 2019 à Abidjan (Côte d’Ivoire)

    Le Bureau provisoire Afrique de l’Ouest de l’Union Africaine de la Mutualité (Uam-Afro) a fait le bilan de son activité au bout de sa période d’expérimentation dans la zone. C’était au cours des assises de l’Uam-Afro qui se sont tenues à Abidjan (Côte d’Ivoire) le 28 Septembre 2019.

    Face aux pays membres de l’Uam en Afrique de l’ouest notamment le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Bénin, le Mali, mais également le Niger, le comité directeur de l’Uam représenté par sa secrétaire générale, Mahi Clarisse et son président, Abdelmoumni Abdelmoulla, a félicité le président sortant du bureau provisoire de l’Uam-Afro, Soro Mamadou et toute son équipe, pour les réalisations et les acquis de ce bureau pilote.

    « Nous tenons à féliciter notre jeune frère le président Soro pour le travail considérable qui a été abattu malgré l’absence de financement de l’Uam. Votre action nous a permis de tirer des leçons et d’ouvrir de meilleures perspectives pour les autres représentations régionales qui verront le jour », a déclaré la secrétaire générale de l’Uam.

    Après la présentation du texte qui devra régir les délégations régionales, Mahi Clarisse a invité les délégations à se retirer afin de proposer les noms de ceux qui devront les représenter dans le nouveau bureau de l’Uam-Afro qui sera composé comme suit : 3 places pour la Côte d’Ivoire, 2 places pour le Sénégal, une place pour le Mali, une place pour le Bénin et une place pour le Burkina Faso.

    La composition du nouveau bureau et sa feuille de route devraient être connues dans les semaines à venir, après étude du comité directeur de l’Uam.

    Source

    PASS

    Newsletter N°61
    02 Octobre 2019

  • ABIDJAN>> Journée Internationale de la femme mutualiste

    Journée Internationale de la femme mutualiste, deuxième édition – 4 et 5 Mars 2020 à Abidjan (Côte d’Ivoire)

    Organisé par le Programme d’appui aux stratégies sociales (Pass), Abidjan (Côte d’Ivoire) va accueillir les 4 et 5 mars 2020, la deuxième édition de la Journée internationale de la femme mutualiste (#Jifm20), le premier forum d’échanges entre dirigeantes mutualistes.

    Avec cette deuxième édition le Pass et ses partenaires confirment leur volonté de faire d’Abidjan le Davos de la femme solidaire.

    Après une première édition qui aura tenu toutes ses promesses, avec la participation d’une centaine de femmes venues de douze pays du Sud et du Nord, le Programme d’appui au stratégies sociales (Pass), porteur de l’initiative, renouvelle ces rencontres pour une deuxième édition plus ambitieuse.

    En effet, à partir d’un état des lieux sur la place des femmes dans les instances de gouvernance des mutuelles de santé dans 9 pays d’Afrique francophone, il s’agira de réfléchir ensemble à des outils et des activités à mettre en place pour prendre en compte la question du positionnement des femmes aux postes de décisions. Le thème de cette deuxième édition est :

    Présence des femmes aux postes de décisions dans les mutuelles de santé, un enjeu pour le développement mutualiste africain.

    La Journée Internationale de la Femme Mutualiste 2020 réunira, en mars en Côte d’Ivoire, plus de 150 dirigeantes de structures de l’économie sociale et de la santé solidaire du Nord et du Sud, faisant ainsi d’Abidjan, le temps de ces journées, la capitale mondiale de la solidarité au féminin.

    Pour plus d’info :

    Mathilde Touré 00225 20 25 74 96 / 00225 09 06 23 71

    m.toure@pass-pro.org / gr.ouedraogo@pass-pro.org

  • OMS – Couverture sanitaire universelle

    Couverture sanitaire universelle

    24 janvier 2019

    Principaux faits

    • Près de la moitié de la population mondiale ne bénéficie pas d’une couverture complète des services de santé essentiels.
    • Chaque année, 100 millions de personnes sombrent dans la pauvreté extrême (vivant avec 1,9 dollar par jour ou moins 1) à cause des dépenses de santé laissées à leur charge.
    • Plus de 800 millions de personnes (près de 12% de la population mondiale) dépensent au moins 10% de leur budget pour payer les soins de santé.
    • Tous les États Membres des Nations Unies ont décidé d’essayer d’atteindre la couverture sanitaire universelle d’ici 2030, dans le cadre des objectifs de développement durable.

    Qu’est-ce que la couverture sanitaire universelle?

    Par couverture sanitaire universelle, on entend une situation dans laquelle toutes les personnes et toutes les communautés bénéficient des services de santé dont elles ont besoin sans se heurter à des difficultés financières. Elle englobe la gamme complète des services de santé essentiels de qualité, qu’il s’agisse de la promotion de la santé, de la prévention, des traitements, de la réadaptation et des soins palliatifs.

    La couverture sanitaire universelle permet à tout un chacun d’avoir accès aux services s’occupant des causes les plus importantes de morbidité et de mortalité et elle garantit que la qualité de ces services soit suffisamment bonne pour améliorer la santé des personnes qui en bénéficient.

    En protégeant les gens des conséquences financières du paiement des services de santé à leur charge, on réduit le risque qu’ils sombrent dans la pauvreté lorsque une maladie soudaine les force à dépenser les économies de toute une vie, à vendre leurs biens ou à emprunter, détruisant ainsi leur avenir et ceux de leurs enfants.

    La couverture sanitaire universelle est l’une des cibles que les pays du monde se sont fixées lorsqu’ils ont adopté les objectifs de développement durable en 2015. En avançant vers la couverture sanitaire universelle, les pays progresseront également vers d’autres cibles liées à la santé et vers d’autres objectifs. La bonne santé permet aux enfants d’apprendre, aux adultes de gagner leur vie; elle aide à sortir de la pauvreté et jette les bases du développement économique sur le long terme.

    Ce que n’est pas la couverture sanitaire universelle

    • Elle ne signifie pas la couverture gratuite pour toutes les interventions possibles, quel qu’en soit le coût, aucun pays ne pouvant délivrer gratuitement et durablement tous les services.
    • Ce n’est pas simplement le financement de la santé. La couverture sanitaire universelle englobe tous les éléments du système de santé: les systèmes de prestation des services, les personnels de santé, les établissements, les réseaux de communication, les technologies de la santé, les systèmes d’information, les mécanismes d’assurance de la qualité, ainsi que la gouvernance et la législation.
    • La couverture sanitaire universelle ne se limite pas à assurer un ensemble minimum de services de santé; il s’agit aussi de veiller à étendre progressivement la couverture des services de santé et la protection contre le risque financier, à mesure que les ressources disponibles augmentent.
    • Elle ne porte pas que sur les services de traitement individuel; elle inclut aussi les services pour la population, comme les campagnes de santé publique, la fluoration de l’eau, la lutte contre les gîtes larvaires des moustiques, etc.
    • La couverture sanitaire universelle est très loin de se limiter à la santé seulement. Avancer pour l’instaurer implique aussi de prendre des mesures en faveur de l’équité, des priorités du développement, ainsi que de l’inclusion et de la cohésion sociale.

    Comment les pays peuvent-ils progresser vers la couverture sanitaire universelle?

    Beaucoup de pays progressent déjà vers la couverture sanitaire universelle. Tous peuvent prendre des mesures pour avancer plus rapidement vers ce but ou pour maintenir leurs acquis. Dans les pays ayant traditionnellement des services de santé accessibles et financièrement abordables, les gouvernements rencontrent des difficultés croissantes pour répondre aux besoins sanitaires en perpétuelle augmentation des populations et à la hausse des coûts des services de santé.

    Avancer vers la couverture sanitaire universelle suppose un renforcement des systèmes de santé dans tous les pays. Des structures solides de financement sont essentielles. Quand les gens doivent payer de leur poche la plus grande part des coûts des services de santé, les pauvres se retrouvent souvent dans l’incapacité d’obtenir les nombreux services dont ils ont besoin et même les riches peuvent être confrontés à des difficultés financières en cas de maladie grave ou de longue durée.

    Le regroupement des fonds provenant des sources obligatoires de financement (comme les contributions pour l’assurance obligatoire) peut répartir les risques financiers de la maladie sur toute une population.

    Améliorer la couverture des services de santé et les résultats sanitaires dépend de la disponibilité, de l’accessibilité et des capacités des personnels de santé pour délivrer des soins intégrés de qualité, centrés sur la personne. Les investissements dans des soins de santé primaires de qualité sont essentiels pour atteindre la couverture sanitaire universelle. Les investissements dans les personnels des soins de santé primaires sont ce qu’il y a de plus indispensable et de plus rentable économiquement pour améliorer l’accès aux services de santé essentiels. Une bonne gouvernance, de solides systèmes d’achat et d’approvisionnement en médicaments et en technologies de la santé, ainsi que des systèmes d’information sanitaire fonctionnant bien sont d’autres éléments cruciaux.

    Définir les services faisant l’objet d’une prise en charge, mais aussi la manière dont ils sont financés et gérés sont les deux aspects essentiels à mettre en relief pour la couverture sanitaire universelle. Un changement fondamental doit se produire de façon à ce que les services soient désormais intégrés et centrés sur les besoins des personnes et des communautés.

    Cela comporte une réorientation des services de santé pour veiller à ce que les soins soient prodigués dans la structure la plus appropriée, avec un juste équilibre entre les soins hospitaliers et ambulatoires, ainsi que le renforcement de la coordination des soins. Les services de santé, qu’il s’agisse de médecine traditionnelle ou complémentaire, organisés autour de l’ensemble des besoins et des attentes des personnes et des communautés, leur donneront les moyens de jouer un rôle plus actif pour leur santé et leur système de santé.

    Peut-on mesurer les progrès vers la couverture sanitaire universelle?

    Oui. Le suivi de ces progrès mesurera 2 indicateurs:

    • la proportion de la population pouvant avoir accès à des services de santé essentiels de qualité;
    • la proportion de la population dépensant une grande part des revenus familiaux pour la santé;

    Avec la Banque mondiale, l’OMS a élaboré un cadre pour suivre les progrès de la couverture sanitaire universelle en surveillant ces deux catégories et en prenant en compte le niveau général de la couverture sanitaire universelle et la mesure dans laquelle elle est équitable en offrant la couverture des services et la protection financière à toutes les personnes d’une population, y compris les pauvres ou ceux qui vivent dans des zones rurales isolées, par exemple.

    L’OMS utilise 16 services de santé essentiels dans 4 catégories comme indicateurs du niveau et de l’équité de la couverture dans les pays:

    Santé de la reproduction, de la mère, du nouveau-né et de l’enfant:

    • planification familiale;
    • soins prénatals et obstétriques;
    • vaccination complète de l’enfant;
    • demande de soins pour la pneumonie.

    Maladies infectieuses:

    • traitement de la tuberculose;
    • traitement antirétroviral pour le VIH;
    • traitement pour l’hépatite;
    • utilisation de moustiquaires imprégnées d’insecticide pour la prévenir le paludisme;
    • services d’assainissement suffisants.

    Maladies non transmissibles:

    • prévention et traitement de l’hypertension artérielle;
    • prévention et traitement de l’hyperglycémie;
    • dépistage du cancer du col de l’utérus;
    • (Non-) consommation des produits du tabac.

    Capacités des services et accès:

    • accès aux services hospitaliers de base;
    • densité des personnels soignants;
    • accès aux médicaments essentiels;
    • sécurité sanitaire: respect du Règlement sanitaire international.

    Chaque pays est unique et chacun d’eux peut axer son action sur différents domaines ou élaborer ses propres moyens de mesurer les progrès vers l’instauration de la couverture sanitaire universelle. Mais il y a une certaine utilité à recourir à une approche mondiale, utilisant des mesures standardisées internationalement reconnues, de façon à ce qu’elles soient comparables dans le temps et d’un pays à l’autre.

    Action de l’OMS

    La couverture sanitaire universelle est solidement ancrée dans la Constitution de l’OMS de 1948 qui fait de la santé un droit fondamental de la personne et où figure l’engagement de veiller à ce que chacun puisse atteindre le meilleur état de santé possible.

    L’OMS aide les pays à renforcer leurs systèmes de santé en vue d’avancer vers la couverture sanitaire universelle, de la maintenir et de suivre les progrès. Mais nous ne sommes pas les seuls; nous collaborons avec de nombreux partenaires dans différentes situations et pour différentes finalités, afin que la couverture sanitaire universelle progresse dans le monde.

    https://www.who.int/fr

  • Assurance maladie obligatoire – quelle est l’importance pour les mutuelles de sante

    Photo: Robert Gilbert SAYUMWE/PAMUSAB

    La couverture universelle dans les payas en développement est considérée comme une priorité. Divers dispositifs institutionnels et de financement peuvent servir à cette fin : assurances sociales financées par les cotisations sociales, systèmes universels financés pat l’impôt, systèmes basés, sur une approche communautaire. Pris séparément, ils sont efficaces mais ‘accès pour l’ensemble de la population à une couverture universelle durable ne peut se faire sans la complémentarité entre ces systèmes.

    Dans les pays en développement, les régimes obligatoires d’assurance maladie se limitent souvent à couvrir les fonctionnaires et les travailleurs du secteur  formel et avec des résultats contrastés.

    Photo. Robert Gilbert SAYUMWE/ PAMUSAB

    Ils ont cependant du mal à offrir une couverture aux travailleurs de l’économie informelle (absence de contrat de travail  écrits, revenus irréguliers et variables..). Ces régimes une fois en place atteignent souvent des niveaux relativement élevés de sophistication administrative.

    L’informatisation et les procédures de gestion orientée sur les résultats, une mutualisation des risques généralement importante et un flux régulier de cotisation contribuent à cette stabilité. En outre, ils garantissent un pouvoir de contractualisation relativement fort avec les prestataires de soins au moment de négocier les contrats avec eux.

    Le principal défi se trouve dans la couverture de l’économie informelle. De nombreux systèmes à base communautaire souvent mis en place par la société  civile (mutuelles coopératives, associations non gouvernementale, associations ou institutions de micro finance) gèrent directement un dispositif d’assurance. Ces systèmes sont généralement de petite taille et sont décentralisés et impliquent une participation étroit des assurés à leur gestion. Le niveau des cotisations est relativement faible pour rester abordable  et est  calculé en fonction de la capacité contributive des groupes cibles (travailleurs ruraux,  groupes professionnels, certains membres de  communauté) les prestations de santé couvertes sont limitées mais ciblées en fonction de populations. Les processus administratifs et le système d’information sont souvent limités mais ciblées en fonctions des populations. Les processus administratifs et les systèmes d’information sont souvent rudimentaires  et les prix des cotisations sont difficiles à prévoir car le caractère volontaire de l’adhésion peut entrainer de faibles taux de fidélisation. En raison de leur portée géographique restreinte, ils ont du mal, à eux seuls, à étendre la couverture à grande échelle. L’adhésion volontaire à une mutuelle ne constitue pas un obstacle pour sa participation à un schéma d’assurance obligatoire à l’échelle nationale.

    Pris séparément, ces dispositifs ne sont pas en mesure de répondre à l’extension de la couverture maladie à grande échelle. Comme ils couvrent certains groupes de population différents, ils devraient être utilisés conjointement  dans les stratégies de l’extension. Le développement parallèle  de différents dispositifs dans un pays donné peut, s’il se fait de manière déconnectée, non seulement passer à côté d’importantes occasions de mieux protéger les populations, mais aussi nuire à la couverture si la concurrence et les doubles emplois entre les différents régimes se déploient.

    Les mutuelles de santé apparaissent  comme  des organisations particulièrement   adaptées en ayant développés des approches sur mesure en fonction des différents contextes. Les mutuelles combinent à la fois les avantages et les inconvénients des deux systèmes et une solution prometteuse consisterait à mieux relier les dispositifs institutionnels avec celles des mutuelles, à les combiner et à créer des liaisons novatrices qui compensent les faiblesses organisationnelles, financières et structurelles de différents régimes.

     Source:

    Document politique de santé de MASMUT et du groupe de travail » protection sociale » de be-cause Health2011