Catégorie : Actualités

  • Santé – Mutuelle et micro-assurance, est-ce exactement la même chose?

    Mutuelle de santé de GASHIKAMWA promue par UCODE/AMR dans la province de NGOZI au Nord du Burundi

    Le présent  article va tenter de nous  éclairer sur les deux vocables « Mutuelle et micro-assurance, est-ce exactement la même chose? »   Les deux  se chevauchent et  se côtoient le plus souvent   car  plus d’une personne  a tendance  d’utiliser l’une à la place de l’autre.  Néanmoins,  les frontières dans la cohabitation entre les deux  sont liées en grande partie à  la conception dans  leur  taille et dans leur gouvernance. C’est ça que nous allons découvrir dans les paragraphes suivants.  

    Le Parlement européen, dans son rapport (2012) “Le rôle des sociétés mutuelles au XXIe siècle” propose la définition suivante “Les sociétés mutuelles sont des groupes volontaires de personnes qui se proposent avant tout de répondre aux besoins de leurs membres plutôt qu’obtenir un retour sur investissement. Elles fonctionnent selon le principe de la solidarité entre membres, lesquels participent à la gestion de la société. Avec les coopératives, les fondations et les associations, les mutuelles sont l’une des composantes principales de l’économie sociale.”

    Les mutuelles actuelles, qui agissent dans le domaine de la santé et de l’assurance, sont les héritières des “sociétés de secours mutuel”, apparues dès le Moyen Age en Europe. Ce sont des sociétés formées de personnes désirant se réunir pour se prémunir d’un risque. Ce qui les différencie fondamentalement des sociétés d’assurances commerciales est qu’elles sont à but non lucratif, et qu’elles reposent sur des principes de solidarité et de démocratie. En outre, elles répartissent le risque entre les membres, tandis qu’une assurance commerciale accepte de prendre une partie du risque de son client contre une prime.

    Les mutuelles peuvent agir dans des secteurs très divers: prévoyance décès, assurance santé, assurance risques divers, action sociale, etc.

    Le   champ d’activité des mutuelles est plus large que celui de la micro assurance. Les mutuelles interviennent en effet dans le secteur de l’assurance, mais également dans la gestion de centres de soins (Grande Bretagne) dans l’action sociale (aide à domicile, aménagement de l’habitat de personnes handicapées, etc.) et même le tourisme (en Argentine, par exemple).

    Lorsque la mutuelle qui agit dans le secteur de l’assurance est de petite taille et qu’elle couvre des populations démunies, notamment dans les pays en développement, elle fait de la microassurance. Mais une mutuelle de taille importante n’est pas considérée comme une institution de micro-assurance.

    Une micro-assurance, de son côté, peut-être de forme mutualiste, mais elle peut également être commerciale. Elle est “l’adaptation de services d’assurance à des populations non desservies par l’assurance classique. En d’autre termes, la micro-assurance s’adresse aux populations à faible revenu du secteur formel ou informel, qu’elles soient issues du milieu rural, urbain ou périurbain”.

    La micro-assurance est donc un instrument financier pour assurer des populations d’habitude privées d’assurance, et elle peut être mise en place par des acteurs divers, dont les mutuelles. D’autres acteurs, comme les organisations non gouvernementales (ONG), peuvent mettre en place des systèmes de micro-assurance subventionnés par des appuis extérieurs, ou les assureurs commerciaux peuvent organiser de la micro-assurance tout en s’assurant des bénéfices.

    Comme le souligne une étude de Desjardins “En Afrique, la micro-assurance est accessible à travers différentes formes: les structures coopératives, les mutuelles de santé communautaires, les organisations non gouvernementales, les institutions de micro-finance (IMF), les assureurs commerciaux réglementés et les mécanismes informels tels que les tontines, les sociétés funéraires et autres groupes d’entraide”.

    Elle a pour objectif d’aider les populations à faible revenu à mieux gérer les risques de la vie auxquels elles peuvent faire face. Ainsi, les mutuelles qui assurent des populations démunies, non touchées par l’assurance classique, font de la micro-assurance. Elles le font sous une forme mutualiste, c’est-à-dire ce sont des de société de personnes de droit privé, qui respectent les principes de gouvernance démocratique, de non-lucrativité et de solidarité.

     Les mutuelles respectent, généralement, les principes suivants:

    • Ce sont des sociétés de personnes. Les mutuelles sont composées d’un groupe de personnes (physiques ou morales), appelés “membres” ou “adhérents”. Ce ne sont pas non plus des rassemblements de fonds (comme dans le cas des corporations). Elles ne sont pas cotées en bourse (il n’y a pas d’action ni d’actionnaire dans une mutuelle).
    • Principe de solidarité:
    • Elles sont à but non lucratif: leur objectif n’est pas de dégager un excédent, mais de servir les intérêts de leurs membres. • Elles ne discriminent ni ne fixent leurs tarifs en fonction du sexe ou de l’état de santé du membre. La mutualisation des risques se fait sur la base de la solidarité: conjointe et le financement entre “bons” et “mauvais” risques.

     Focus pour l’Afrique : Un faible taux de pénétration  

    La couverture des assurances reste préoccupante en Afrique: depuis les années 1990, malgré de nombreuses initiatives, le taux de pénétration de la micro-assurance est encore faible sur le continent. Le BIT, dans son étude “Etat des lieux de la microassurance en Afrique”, portant sur 32 pays, estime qu’en 2008, seule 2,6 pour cent de la population cible était couverte (14,7 millions de personnes), en majeure partie par des produits d’assurance vie.

    Document AISS, novembre 2013 

    Traité par Robert Gilbert SAYUMWE

  • Louvain Coopération – Visite de travail à la PAMUSAB

    En date du 3 juin 2019, la PAMUSAB a reçu à son  siège une  délégation de Louvain Coopération  conduite par   Monsieur Léonidas Bazombaza Directeur Pays, Monsieur Pascal NDIAYE Chargé de la Protection Social à Louvain Coopération  au siège de l’organisation à Louvain-la- Neuve en Belgique et d’autres cadres entre autres   Monsieur Félix BANYANKINDAGIYE  Assistant Technique de Louvain Coopération à l’UCODE/MR, Monsieur Charles NAHIMANA  Directeur de l’UCODE/AMR en même temps Président en exercice de la PAMUSAB et Madame Diane NDAGIJIMANA Chargé de Projet Mutuelle à l’UCODE /AMR. Au cours de cette visite,   les  échangés ont porté  sur l’état des lieux des Mutuelles de santé communautaire  au Burundi en général et plus particulièrement sur le processus  d’un possible mise en place de l’Assurance Maladie au Burundi qui tiendrait compte  des Mutuelles de Santé Communautaire.

    En conclusion, les deux parties ont profité de l’ expérience riche du Chargé de la Protection Social à Louvain Coopération  en tant que parmi  les  pionniers  a s’engagé dans les mutuelles de santé en Afrique.   L’expérience de  Pascal NDIAYE sur le mouvement mutualiste en Afrique de l’Ouest et  par ses conseils, la PAMUSAB  lui  a remercié  d’avoir tiré beaucoup qui pourrait lui permettre d’avance sur  certains chantiers en cours.

    Rapporteur

    SAYUMWE Robert Gilbert

  • Témoignage – Programme de protection sociale en santé pour les personnes vulnérables

    Les familles vulnérables des collines CAMUGANI et GISAGARA de la commune NGOZI témoignent sur les bienfaits du programme de protection sociale en santé à travers les mutuelles de santé communautaire pour les ménages vulnérables et de l’impact de sa suspension.

    Notre recueil s’est dirigé dans le Nord du Burundi plus précisément dans la province de Ngozi en commune de Ngozi où nous avons visité les ménages des veuves vulnérables ayant bénéficiés des bienfaits du programme de protection sociale santé. Ce programme de protection sociale avait été lancé en 2017 et avait pour objectif l’insertion et la réintégration de ces ménages vulnérables dans les Mutuelles de santé communautaire en vue de bénéficier de l’assurance santé à moindre coût.  C’est-à-dire qu’une fois que ces ménages vulnérables ont intégrés une mutuelle de santé, ils recevaient les mêmes avantages comme tout autre membre de la mutuelle en qualité des soins. D’après les propos des bénéficiaires vulnérables que nous avons rencontré dans la province de Ngozi, ce programme s’est arrêté de manière brusque et  ces derniers n’ont pas été informé sur sa suspension ni sur les mesures alternatives pour se faire soigner facilement.

     

     

     

     

     

     

     

    Cadres techniques de la PAMUSAB en compagnie d’une animatrice communautaire en visite chez certains vulnérables.

    Selon, les témoignages des vulnérables rencontrés respectivement sur les collines Gisangara  et  Camugani de la commune de Ngozi,   ils convergent  sur l’importance et les bienfaits  que ce programme a eu dans leur  facilitation  à l’accès aux soins de santé et dans l’amélioration de la cohésion sociale.

    Madame Congera  Liberate vulnérable de la colline Camugani  au milieu de gauche à droite.

    Pour la vieille veuve sexagénaire, Congera Libérate qui a eu un  bras cassé après l’arrêt du programme a eu beaucoup de mal à se faire soigner. Et pire encore,  sa maisonnette a été détruite par les intempéries, elle ne voit pas à quel saint se vouer. Pour cette veuve, elle ne peut pas oser s’approche des services sanitaires parce ce qu’elle n’a pas de moyen et que même toute sa famille est très   pauvre  pour l’aider à se faire soigner. Mais avant la suspension de ce programme, elle affirme qu’elle fréquentait  les Centres de Santé de Kinyami plus proche sans crainte d’être refoulé à premier vue. Elle  souhaite  que ce programme très salutaire pour les personnes vulnérables de sa catégorie soit relancé.

    Nous avons également visité les ménages vulnérables sur la colline voisine de Camugani.

     

     

    Madame Dancile Nyandwi  vulnérable de la colline Camugani 2ème  en voile Rouge  à droite

    Pour madame Dancile NYANDWI âge de 51 ans, elle aussi est tombée dans la vulnérabilité à cause d’une longue maladie qu’a endurée son mari qui n’avait pas d’assurance santé à ce moment.  Dans son combat avec cette maladie elle a presque tout vendu jusqu’à sa maison, son dernier richesse en cherchant à le sauver, malheureusement la maladie a fini par l’emporte s en la laissant dans une pauvreté sans nom.   Aujourd’hui, cette veuve de 3 enfants  affirme qu’elle avait trouvé  un soulagement à son insertion au programme de protection sociale en santé pour les personnes vulnérables par le Ministère des Droits de la Personne Humaine, des Affaires Sociales et du Genre, exécuté par le SEP /CNPS  en collaboration avec  la PAMUSAB et autres partenaires. Cette dernière, devant sa maison acquise grâce à l’aide de la Croix Rouge, confirme que ce projet a été très bénéfique pour sa famille et son arrêt spontané  l’a laissé dans un grand désarroi  et que son futur devient hypothétique car elle ne vit qu’en travaillant pour les autres. Ses enfants sont encore mineurs pour lui apporter de l’aide bien qu’elle soit toujours capable de travailler. Le peu d’argent qu’elle peut avoir ne lui sert que pour nourrir dérisoirement sa famille. Autrement dit, elle ne peut pas économiser pour s’acheter une carte d’assurance santé bien qu’elle affirme connaître aujourd’hui les bienfaits de la prévoyance santé. Quand on lui a demandé ce qu’elle compte faire en cas de maladie, elle a répondu qu’elle restera à la maison en attendant  la gratitude du ciel ou des voisins car je n’ai pas de choix.

    En conclusion, dans ces deux témoignages, les ménages vulnérables bénéficiaires du programme de protection sociale en santé à travers les mutuelles de santé communautaire ont apprécié les bienfaits de ce programme qui les a facilités à accéder aux soins de santé et à l’amélioration de la cohésion sociale. L’arrêt spontané de ce programme a été un choc pour les bénéficiaires qui étaient déjà habitué à l’accès aux soins de santé. Les bénéficiaires souhaitent que le projet soit relancé ou de trouver d’autres alternatives pour les aider à se faire soigner.

    Rapporteur

    Robert Gilbert SAYUMWE

  • Protection sociale – Revue semestrielle du secteur

    En date du 12 juin, le Ministère des Droits de la Personne Humaine; des Affaires Sociales et du genre   et en collaboration avec   le Secrétariat Exécutif Permanent de la Comission Nationale de Protection sociale (SEP/CNPS)  ont organisé à Bujumbura, Tiger’s apartment hotel,  une réunion de  la revue semestrielle du secteur de la protection sociale. Son objectif est de  contribuer au suivi et à l’amélioration de la mise en œuvre de la Politique Nationale de Protection Sociale (PNPS).  Tous les participants étaient des  partenaires dont l’ensemble de leurs activités  concourt vers la réalisation des objectifs de développement durable liés à la protection sociale.

    Plusieurs invités de marques avaient répondu à cette invitation. Il s’agit entre autre  du Directeur adjoint  Pays du PAM et Chef de file des Partenaires Techniques et Financiers du secteur de la Protection sociale au Burundi ; des hauts cadre de la Première-Vice- Présidence  de la République du Burundi,  le Conseiller chargé des questions de protection sociale à la Présidence de la République du Burundi, un délégué de l’UNICEF, les coordonnateurs des organisations œuvrant  dans le secteur de protection sociale, les points focaux des Ministères sectoriels,.. etc.

    Dans son discours d’ouverture  l’Assistant du Ministre en charge de la Protection sociale  a rappelé les progrès de la politique de protection sociale  depuis 2011 tels que: l’adoption de la PNPS et la mise en place d’un organe de coordination. Elle a aussi précisé que la mise œuvre   stratégique de ladite politique a été élaborée d’une manière participative et consensuelle entre le gouvernement et les partenaires les plus actives dans ce domaine. Il s’agit de la Banque mondiale et de l’UNICEF pour une grande partie de soutien. Les activités prioritaires  de cette stratégie telles qu’elles sont orientées, sont  appuyées par une synergie de plusieurs partenaires dont l’ensemble concourt vers la réalisation des objectifs de développement durable liés à la protection sociale.

    Cependant, il a été relevé que cette stratégie de Protection Sociale  a connu dès le  départ un manque d’outils de supervision et de suivi-évaluation des programmes de Protection Sociale existants ainsi que les Systèmes de suivi-évaluation harmonisés, ce qui pouvait rendre difficile le suivi de la mise en œuvre. Dans le cadre de répondre à ce défis, le Ministère en charge de la protection sociale, via le SEP/CNPS  et en  collaborant avec ses partenaires, a prévu   un cadre commun de suivi-évaluation pour ce secteur qui est indispensable  pour la CNPS dans l’accomplissement de son mandat de surveillance et de coordination. C’est pour cette raison que les projets  et les programmes existants seraient invités à collecter les données de façon systématique et régulière dans le but d’alimenter cet outil important en vue d’apprécier les résultats ainsi que de réviser, le cas échéant, le plan de travail pour lui donner de nouvelles orientations jugées nécessaires confirme-t-elle.

    Elle a terminé en précisant que cette revue conjointe s’inscrit dans le cadre  de concertation des partenaires du secteur de protection sociale, et du partenariat international et de la Déclaration de Paris dont les principes sont : l’appropriation, l’alignement, l’harmonisation, la gestion axée sur les résultats et la responsabilité mutuelle.  C’est pour cette raison que l’organisation de la revue implique d’une manière participative l’ensemble des acteurs, les ministères clés concernés, les organisations internationales humanitaires, les organisations non gouvernementales, les associations locales, la société civile et les syndicats.

    Après cette allocution de l’Assistant du Ministre, c’est le Directeur Technique du SEP/CNPS qui a présenté les données actuelles dans le secteur de la protection sociale.

    Les grands chantiers énoncés  au cours cette Revue : la  relance du processus de la Couverture Sanitaire Universelle au Burundi, la réalisation d’un registre social commun et   le projet pilote de catégorisation de la population dans une commune qui est en cours de réalisation.

    Les participants ont eu aussi l’occasion d’échanger  là- dessus  et proposés des recommandations y relative en vue de leurs améliorations.  A propos des données sur  la Carte d’Assistance CAM dont les  statistiques  ont attiré beaucoup d’attention à plus d’une personne le délégué de la Présidence de la République Dr Nyabenda Aloys  a suggéré que le Ministère en Chargé de la Protection Sociale prenne en main la demande de l’offre et le Ministère de la santé assure l’offre des soins pour avoir la fiabilité de son utilisation et de ses ayants droits.   Toujours au chapitre de ces échanges le PAM a  promis de contribuer dans la réalisation du registre social commun une fois que la demande serrait introduite.

    Cependant, il a été constaté qu’il ya encore un problème dans la collecte des données et qu’il faut encore beaucoup d’effort à faire pour avoir des résultats fiable. Il a été constaté lors de cette présentation que la plupart des cas les données sont livrées en parties ou parfois  avec des écarts importants ou extrapolées.

    Pour pallier à ce problème, les participants ont recommandé  au SEP/CNPS  d’échanger  les données  avec leurs producteurs  avant sa publication.

    Dans  son mot de clôture l’Assistant du Ministre en charge de la protection sociale a remercié la participation de tout le monde et  a rappelé à une franche collaboration des partenaires  pour avoir des données statistiquement fiables pour plus d’utilité.

    Rapporteur

    SAYUMWE Robert Gilbert

     

  • amusab – Restitution des résultats d’enquête

    Ce vendredi 28 juin 2019, la Plateforme des Acteurs des Mutuelles de Santé Communautaire au Burundi PAMUSAB, en sigle   a organisé  une réunion de présentation publique du rapport  d’Enquête   » évaluation de la qualité effective des soins et des services de santé dans les formations sanitaires conventionnées avec les mutuelles de santé communautaire membres de la PAMUSAB  » réalisait  dans toutes les provinces sanitaires du Burundi en décembre 2018 ;  dans la salle des conférences la DETENTE  avenue du Large à Bujumbura.

    L’objectif de la réunion était de partager les résultats de ladite enquête avec les partenaires du secteur de la  protection en général et les prestataires des soins en particuliers.

    Rapporteur

    Robert Gilbert SAYUMWE

  • MEMISA – évaluation de partenariat musa et fosa conventionnées

    En date du 26 février 2019,  s’est tenue à Muramvya une réunion  d’évaluation du partenariat entre les Mutuelles  communautaire de santé ( MUSA) et les formations sanitaires  de  Muramvya conventionnées  par ces MUSA avec l’appui de MEMISA.   Plusieurs  participants avaient répondu à cette invitation: le Coordinateur de l’ONG MEMISA au Burundi,  les  mutualistes, les responsables des formations sanitaires conventionnées, les gestionnaires des Centres de Santé (CDS), les cadres des deux districts sanitaires de Muramvya et  de Kiganda (BDS), sans oublie les cadres du Bureau provinciale de santé de Muramvya (BPS) et les directeurs,les gestionnaires des deux hôpitaux de Muramvya et  de Kiganda.

    Participants à la réunion d’évaluation

    L’objectif de la réunion était  d’évaluer  ensemble  leur  collaboration de partenariat durant  l’année  2018.

    Il  faut signaler  que ces mutuelles  de santé  communautaire sont accompagnés par MEMISA dans cette province et dans la province de Muyinga.  A côté de  l’accompagnement de ces mutuelles, MEMISA  collabore avec les formations sanitaires dans l’achat des  cartes d’assistance médicales  ( CAM ) pour les  indigents des 5 communes de la province de Muramvya. Mais également MEMISA  paie le ticket modérateur  pour les soins   reçus par ces indigents  dans les différentes formations sanitaires.

    Les  travaux de cette réunion ont été ouvert par le médecin provincial de Muramvya  le  Dr Anaclet NAHAYO.

    Dans les échanges, les deux parties  ont  exposées  les différents défis  qui handicapent leur collaboration de partenariat. Les problèmes  sont signalés    au niveau de l’accueil des mutualistes  au FOSA et au  manque de restitution du personnel ayant bénéficié des formations liées à l’utilisation des outils des MUSA.

    Du côté des MUSA, ils ont exposé les problèmes liés au mauvais accueil et au  manque de médicament dans les formations sanitaires conventionnées.. etc.

    Pour le personnel soignant, ils se sont exprimés sur le problème lié à la prise en charge, dû  au manque de restitution pour ceux qui ont été former dans le remplissage des outils des MUSA c’est -à-dire les fiches de soins, les factures…etc.

    Les deux parties se sont convenus qu’ils vont améliorer ces points  de non satisfactions  afin de renforcer leur collaboration dans la promotion des mutuelles de santé communautaires de cette province.

    Rapporteur

    KANGORE Nadège

    Chargée de communication Memisa

  • Santé – Une population en bonne santé est le moteur d’une économie solide

    KRISTALINA GEORGIEVA/|28 JUIN 2019

    Directrice générale de la Banque mondiale

    Dieynaba Nioula Kane

    Les systèmes de santé nationaux fondés sur les principes de la couverture sanitaire universelle (CSU) garantissent que toute personne peut avoir accès aux services de santé essentiels de qualité dont elle a besoin, sans subir de difficultés financières. Ils permettent aux enfants d’être en bonne santé pour réussir à l’école, et aux adultes d’être productifs dans leur travail. Ils évitent aussi aux familles des dépenses catastrophiques.

    Des mamans attendent leur consultation postnatale avec une sage-femme dans le centre de soins de Kuntair, en Gambie.  Dieynaba Nioula Kane se souvient très bien du jour où, pour la première fois de sa vie, elle a dû demander de l’argent à ses amis et à ses parents. Cette mère de famille sénégalaise était totalement désemparée après la naissance de son cinquième enfant, un petit garçon dont les jours étaient en danger et qui avait besoin de recevoir un traitement spécialisé à Dakar. Dieynaba a été contrainte de quitter son emploi d’enseignante de français et s’est installée en hâte dans la capitale, où elle a pu accéder aux services médicaux indispensables.

    Mais les dépenses se sont vite accumulées : factures d’hôpital, trachéotomie, médicaments, pansements, honoraires des infirmières et des médecins, sans compter la nourriture et les frais de transport pour aller à l’hôpital. Comme elle avait pris un congé sans solde de quatre ans pour soigner son fils, sa situation économique s’est rapidement détériorée, et il a fallu des années à la famille pour s’en relever.

    Les systèmes de santé nationaux fondés sur les principes de la couverture sanitaire universelle (CSU) garantissent que toute personne peut avoir accès aux services de santé essentiels de qualité dont elle a besoin, sans subir de difficultés financières. Ils permettent aux enfants d’être en bonne santé pour réussir à l’école, et aux adultes d’être productifs dans leur travail. Ils évitent aussi aux familles des dépenses catastrophiques.   Alors que le secteur de la santé représente 11 % du PIB mondial, il est essentiel d’assurer un financement efficace et équitable de la couverture sanitaire universelle pour assurer une croissance inclusive.  Le Japon, qui préside actuellement le G20, considère que l’adoption par le pays d’un système fondé sur la généralisation de la couverture santé, en 1961, a contribué à des décennies de progrès social et économique.

    A  l’occasion du sommet du G20 à Osaka (a), la Banque mondiale rendra public un nouveau rapport qui révèle que les habitants des pays en développement, à l’image de Dieynaba, dépensent 500 milliards de dollars par an de leur poche pour avoir accès aux services de santé. Ce fardeau pèse encore plus lourdement sur les pauvres, dont une très grande partie des maigres ressources est engloutie par les frais médicaux, car ils ne sont pas couverts par un système de santé universel tel que le NHS britannique.

    Pour ceux qui vivent sans cette protection, l’impact est catastrophique : chaque année, 100 millions de personnes comme Dieynaba sombrent dans l’extrême pauvreté en raison de leurs dépenses de santé.

    Les grands progrès en matière de santé accomplis durant ces dernières décennies et les gains sociaux et économiques qui en ont découlé sont menacés. La croissance économique est freinée par une moindre productivité de la main-d’œuvre. En outre, nous sommes tous plus exposés aux flambées épidémiques qui peuvent se propager rapidement dans un monde interconnecté.

    Tout cela s’explique en partie par le fait que les pays en développement ne dépensent pas assez pour la santé. En 2030, le déficit de financements pour fournir des services de santé abordables et de qualité atteindra 176 milliards de dollars par an dans les 54 pays les plus pauvres du monde.   Malheureusement, le problème ne réside pas seulement dans le manque d’argent. Dans les pays en développement, entre 20 et 40 % des dépenses de santé sont gaspillées ou inefficaces. En outre, les pays à faible revenu commencent eux aussi à devoir faire face aux difficultés liées à une population vieillissante et à l’augmentation des maladies chroniques non transmissibles.

    Ensemble, ces facteurs risquent de provoquer une spirale à la hausse des coûts de la santé, alourdissant encore le fardeau qui pèse sur les pauvres, et de précipiter la survenue de désastreux revers sanitaires et économiques dans les décennies à venir. Il est donc de l’intérêt du monde entier de se prémunir contre ces menaces économiques, et nous devons remercier le gouvernement du Japon d’avoir inscrit cette question à l’ordre du jour du G20.

    Alors que le secteur de la santé représente 11 % du PIB mondial, il est essentiel d’assurer un financement efficace et équitable de la couverture sanitaire universelle pour assurer une croissance inclusive.

    Kristalina Georgieva

    Directrice générale de la Banque mondiale

    Le début de la solution réside dans les décisions budgétaires prises par les pays eux-mêmes. Les ministres des finances doivent comprendre que les investissements dans leurs concitoyens sont essentiels pour assurer la croissance et la prospérité d’une économie qui valorisera de plus en plus les travailleurs possédant des compétences cognitives de haut niveau. En d’autres termes, une main-d’œuvre en meilleure santé sera une main-d’œuvre plus compétitive.

    Dans le cadre de son Projet pour le capital humain, la Banque mondiale travaille avec les pays pour renforcer ces investissements, notamment dans le secteur de la santé qui ne représente actuellement que 3 % de certains budgets nationaux.

    Pour optimiser la façon dont les recettes publiques sont dépensées, il existe des stratégies qui ont fait leurs preuves et qui permettent d’« en avoir plus pour son argent ». Par exemple, l’amélioration des soins primaires et des services de santé communautaires bénéficiera plus particulièrement aux personnes vulnérables dans des régions reculées. De même, la taxation du tabac, de l’alcool et des boissons sucrées permet d’augmenter les recettes tout en améliorant l’état de santé général de la population.

    Mais l’aide internationale est aussi un terme important de l’équation. L’engagement exemplaire du Royaume-Uni en faveur de l’aide au développement et l’action entreprise dans le cadre d’initiatives innovantes et concertées ont été à l’origine de nombreux progrès récents, comme la généralisation de la vaccination, le traitement du VIH/sida et l’amélioration de la santé et de la nutrition maternelle et infantile. Enfin, investir dans des systèmes de santé efficaces au niveau des pays a des retombées positives pour les bailleurs de fonds, notamment en limitant la propagation des maladies infectieuses.

    Toutefois, même dans le meilleur des cas, la hausse des investissements dans la santé des pays et des donateurs ne couvrirait que la moitié du déficit de financement en 2030 dans les pays en développement. Il faut innover pour faire en sorte que les frais de santé ne plongent pas des personnes comme Dieynaba dans l’extrême pauvreté.

    Par exemple, puiser dans une partie des 500 milliards de dollars dépensés chaque année par les patients ouvrirait la voie à des possibilités d’investissement en direction d’un financement prépayé et mutualisé des soins de santé. Une telle option serait une première étape positive qui préserverait à la fois la santé publique et le budget des ménages, tout en favorisant une meilleure santé et une croissance inclusive.

    Ce billet a été initialement publié sur LinkedInSANTÉ

    Auteurs

    Kristalina Georgieva

    Directrice générale de la Banque mondiale

    https://www.linkedin.com/in/kristalina-georgieva/

    PLUS DE BILLETS PAR KRISTALINA

     

  • Réunion d’assamblé générale

    C’était en date du 28/Février,encommune BUTIHINDA où les membrs de la Mutuelle Bungabungubuzima ce sont réunis pour évaluer les réalisations faite en 2018 et l’atat d’avancement des adhésion  pour l’an 2019.

    Au cour de cette réunion le Président de la Mutuelle a montré toutes les réalisatons faite en 2018,les dépenses eu et le solde au 31 Décémbre.

    Ils ont aussi échangé à propos de l’état d’avancement des adhésions pour l’an 2019 où le constat était qu’il y a peu d’adhésion doù la nécésité de plolonger la période de sensibilisation.

    En clôtura cette réunion,ils se sont convenu qu’ls vont poursuivre les sensibilisations pour avoir plus d’adhésion.

  • UCODE/AMR – cadre de concertation tenues dans les provinces de KAYANZA et NGOZI

     

     

     

    Réunion du cadre de concertation de Ngozi                                 

    L’Union pour la Coopération et le Développement – Appui au Monde Rural (UCODE AMR a obtenu un financement de l’asbl Louvain Coopération au Développement (LC en sigle), pour un projet AMAGARA ARUTA AMAJANA sur une période de 5 ans allant de 2017 à 2021 sur financement du Royaume de Belgique. Ce projet vient en appui aux mutuelles de santé communautaires et vise à renforcer les populations de Ngozi, Kayanza et Kirundo dans leurs efforts d’accès aux soins de santé. A cet effet,  des cadres de concertations ont été organisés  les 26 février et 01 mars 2016 dans les provinces de Ngozi et Kayanza à  l’intention des  prestataires et les mutualistes.

    Ouverture de la réunion par le conseiller social du gouverneur de Ngozi

    Ces cadres de concertations ont été organisés à Ngozi, le 26 Février 2019 pour les mutualistes des sections de Ngozi, Busiga, Mwumba et Gashikanwa et les prestataires délégués  des formations sanitaires conventionnées qui se situent dans les différentes communes de Ngozi et à  Kayanza pour les mutualistes de la section Gahombo et les prestataires délégués   des formations sanitaires conventionnées de la province de Kayanza ; le 01 mars 2019. Télécharger  tout le dossier ici:CADRE DE CONCERTATION UCODE AMR2

     

     

     

     

     

     

  • Commune BUHINYUZA – Assemblée Générale des Mutualistes

    Monsieur Nsengiyumva encadreur des Mutuelles accompagnées par Memisa à Muyinga

    En date du 20 au 21 Mars, 2019  des  réunions des Assemblées Générales des  membres Mutualistes des  collines Gasave, Nyarunazi de la commune Buhinyuza province Muyinga ont  été organisées sur les deux collines.  L’objectif pour les deux assemblées  était le même, évaluer l’état des adhésions pour l’année mutualiste 2019 et donner le message de sensibilisation à la communauté environnante de ces deux colline  pour adhérer à la Mutuelle  présente dans  leur commune « GARUKIRAMAGARA ».

    Partout, ces assemblées ont vu la participation des  chefs  collinaires, des chefs de zones et  le reste de la communauté avait aussi répondu massivement.

    Président de la Mutuelle  GARUKIRAMAGARA de Buhinyuza

    Le président de la Mutuelle » GARUKIRAMAGARA » dans son mot d’ouverture a remercié l’ONG MEMISA Belgique pour l’appui technique et financier  à la Mutuelle GARUKIRAMAGARA  de la Commune Buhinyuza et  a ensuite expliqué l’importance d’avoir la carte de la Mutuelle communautaire de santé pour sa famille et le fonctionnement de l’inter mutualité.

    Population de la colline Gasave
    Population de la colline Nyarunazi

    A la colline Gasave, comme à la colline Nyarunazi,les participants ont posé des questions surtout en    rapport avec le fonctionnement de l’inter mutualité; pour plus d’éclaircissement. L’encadreur des Mutuelles Mr NSENGIYUMVA JM Viany de  l’ONG Memisa Belgique  a donné des réponses satisfaisantes  à leur inquiétude.

    Chaque fois à la fin de la réunion, les participants se sont engagés à adhérer et à transmettre le message reçu afin que la communauté de toute la zone et surtout celle des deux collines adhère d’avantage à la Mutuelle « GARUKIRAMAGARA » de leur commune.

    Rapporteur

    KANGORORE Nadège

    Chargée de communication Memisa