Présentation des résultats d’une étude pilote sur la classification de la population de la Commune GASHOHO
Le ministère de la Solidarité Nationale, des Affaires sociales, des Droits de la personne humaine et du Genre, en collaboration avec la Plateforme des Acteurs des Mutuelles de Santé au Burundi (PAMUSAB), a procédé, jeudi 22juillet 2021, à la dissémination de l’étude de classification de la population de la commune Gashoho en province Muyinga. Cette étude a été réalisée par la PAMUSAB en novembre 2019.
Le président de la PAMUSAB, Edouard Nkurunziza, a révélé que ce travail a mobilisé beaucoup d’efforts et ne serait pas arrivée à terme sans le soutien du ministère en charge de la solidarité. Selon le président de cette plateforme, les mutuelles communautaires jouent un grand rôle dans l’accès facile aux soins de santé.
Malgré que ces mutuelles communautaires couvrent environ 120.000 bénéficiaires, le taux de couverture de la protection sociale en soins de santé de la population reste encore faible du fait de l’accès volontaire à l’assurance maladie, a souligné M. Nkurunziza. Le président de la PAMUSAB a ainsi informé que cette étude a été menée « dans le cadre de contribuer au processus enclenché par le Gouvernement pour la mise en place de la Couverture Sanitaire Universelle (CSU) » en passant par la mise en place d’une Assurance Maladie Universelle (AMO) à caractère obligatoire (AMO). Il a par ailleurs indiqué que les résultats de cette étude permettront au gouvernement et aux partenaires techniques et financiers PTF « d’orienter les interventions pour trouver des solutions aux besoins ciblés de la population bénéficiaire ». Les mutuelles communautaires de Santé Membres de la PAMUSAB couvrent toutes les provinces, 87 communes et 41 sur 46 districts sanitaires.
L’Assistante du ministre en charge des affaires sociales, Maître Elisa Nkerabirori a fait savoir que l’accès aux soins de santé pour tous reste un défi à relever. Pour cette raison, elle a souligné que le ministère chargé des affaires sociales est conscient qu’une solidarité contributive entre ménages, en mutualisant les risques entre les riches et les pauvres et autres mobilisations de fonds « est la solution, voire une piste à envisager pour atteindre la couverture en santé universelle dans notre pays ». Maître Nkerabirori a en outre souligné que cette étude a permis de se rendre compte « qu’une chaîne de solidarité entre les différentes classes est à même de nous assurer à tous d’un accès satisfaisant en soins de santé et d’épargner les revenus des ménages ».
Théoriquement, on veut construire un système de péréquation entre les riches et les pauvres. Selon les résultats issus de l’étude menée, elle a été dégagé différentes classes selon les revenus moyens annuels de chaque ménage. Ces revenus moyens annuels ont permis de calculer le niveau de cotisation annuelle de chaque ménage. Voici, les 6 classes identifiées:
1)Les indigents (Ntahonikora), (2)Les vulnérables (Aboro), (3)Les pauvres ( abakene), (4)Autosuffisant (Abisununuye), (5)Les riches (abatunzi),(6)Très riches/nantis (abakire)
Elle a noté que les résultats de cette étude seront soumis à la présidence de la République.
En conclusion, il a été recommandé de faire une étude représentative dans chaque région car, la protection sociale doit tenir compte des réalités socio-culturelles du pays (Nord, Sud, Est et Ouest).
Bref, il a été proposé d’organiser assises de réflexion sur le paquet de base à assurer dans le cadre l’Assurance Maladie Universelle.
Rapporteur
Robert Gilbert SAYUMWE