Auteur/autrice : LUC TANGI Robert Gilbert

  • PAMUSAB – 10ème Anniversaire

    PAMUSAB>>     10 ème ANNIVERSAIRE

    A l’occasion   de la célébration de son 10 ème anniversaire, la Plateforme des acteurs des Mutuelles Communautaires de Santé au Burundi PAMUSAB,  a organisé des activités dans la province de Gitega du 19 au 20 novembre2020. Ces activités se  sont déroulées en deux  phases.

    -Le 19 novembre 2020, il  a  été animé  un atelier de réflexion sous le Thème: «la Place des Mutuelles Communautaires de Santé dans la Couverture  Santé Universelle», qui  a eu  lieu dans la salle des Conférences MAGNIFICAT sise  à Mushasha en face du village d’enfants SOS de Gitega.  Le 20 novembre2020 des cérémonies commémoratives se  sont déroulées dans  la Paroisse Murayi- Giheta; le  Berceau des Mutuelles Communautaires  de Santé   au Burundi.

    Dans son discours d’accueil  des invités  le Président de la PAMUSAB Dr Edouard Nkurunziza  a souhaité la bienvenue et  a remercié chaleureusement les grades personnalités qui avaient fait  le déplacement pour participer aux activités marquant la célébration  de ce 10 ème anniversaire. Après  ce mot d’accueil  du Président de la PAMUSAB et  d’ouverture du Gouverneur de la Province de Gitega   les participants  ont suivi avec intérêt   les  exposés de l’atelier.

    Des échanges bien animés sur le questionnement de la place des Mutuelles Communautaires de santé dans la couverture santé universelle  ont eu lieu. Mais la majorité des participants qui semblent moins informés ont   manifesté leur  satisfaction de la vision de ces mutuelles  dans la facilité d’accès aux soins de santé de qualité et à  moindre coût et des recommandations ont été émises.

    RECOMMANDATIONS

    1. S’associer avec les responsables des églises et des Coopératives dans la sensibilisation des  adeptes et membres pour adhérer  aux Mutuelles Communautaires de Santé ( MUSA) ;
    2. Doléances au Gouvernement de mettre  en place une loi sur l l’AMO et voir comment tout le monde capable de se faire soigner ne soit plus à la charge de l’Etat ;
    3. Que la Carte d’Assistance Médicale CAM soit donnée aux vulnérables et les autres catégories non assurées puissent adhérer dans les MUSA.

     

    Au moins Cent vingt mutuelles communautaires de santé ont fait le partenariat avec 600 formations sanitaires  CDS et hôpitaux

    Les cérémonies commémoratives se  sont poursuivies dans  la Paroisse Murayi- Giheta; le  Berceau des Mutuelles Communautaires  de Santé   au Burundi.

    La PAMUSAB lutte pour la promotion et le développement des mutuelles communautaires de santé pour une assurance maladie universelle (Amu) vers une couverture de santé universelle (CSU). Cet anniversaire est célébré sous le thème : « La place des mutuelles communautaire de santé dans  la CSU. »

    Dans son allocution, le  père fondateur et  Coordinateur de la Région Centre –Est  de la Mutuelle nationale de santé (Munasa), Pierre Claver Muzehe, indique que depuis 1999 Murayi est le berceau des mutuelles communautaires de santé au Burundi grâce à  l’initiative des diocèses de Gitega et  de Muyinga.

    Monsieur Pierre Claver MUZEHE a  fait savoir qu’en ce moment, la population était démunie. Elle a eu l’idée de mettre en  commun ses maigres moyens afin de faire la solidarité, l’entraide mutuelle et surtout la lutte pour une bonne santé. C’est ainsi que la naissance d’autres mutuelles ont  poursuivi dans tout le pays à partir de 2008.

    Accompagner et encadrer les mutuelles

    Quant  au  Président de la Pamusab, Edouard Nkurunziza, dans son discours  dit que depuis dix ans de son existence, cette plateforme lutte pour une bonne santé de la population burundaise. Il souligne que la Pamusab a pour fonction l’accompagnement et l’encadrement de mutuelles communautaires de santé. «  Actuellement, la couverture des mutuelles communautaires de santé est au niveau national à la proportion de 100 communes sur 119 », a-t-il précisé.

    Le président de la Pamusab souligne que pour le moment, plus de 120 mutuelles communautaires de santé ont fait le partenariat avec 600 formations sanitaires CDS et hôpitaux. M. Nkurunziza fait savoir que le ministère en charge de la santé reconnaît l’importance de ces mutuelles car elles paient convenables les structures de santé, ce qui favorise leur bon fonctionnement.

    Satisfaction du pas franchi par la Pamusab                                                            

    Au cours de ces cérémonies, des certificats d’honneur ont été décernés aux sages et ceux qui sont activement impliqués dans la promotion des mutuelles communautaires de santé. Il convient de signaler que ces cérémonies ont été débutées par une messe d’action de grâce  pour les dix ans d’existence de la Pamusab et vingt ans d’existence des mutuelles communautaires de santé.

    En conclusion, lors de l’atelier tenu le jeudi 19 novembre 2020 dans le cadre de la célébration de dix ans d’existence de la Pamusab, M. Nkurunziza est revenu sur les réalisations de cette plateforme tout en se réjouissant du professionnalisme atteint.

    Ezechiel Misigaro

    DSC_1690, 1692 et 1693 : Edouard Nkurunziza : « Cent vingt mutuelles communautaires de santé ont fait le partenariat avec 600 formations sanitaires et hôpitaux. ». (Photo Ezéchiel Misigaro)

    DSC_1663 et 1666 : Les participants ont appris que la Pamusab vise renforcer la  collaboration avec le gouvernement afin que la toute la population bénéficie les soins de santé de qualité.

     

  • Côte d’Ivoire – Articulations entre les régimes complémentaires des mutuelles avec la CMU

    ATELIER DE FORMATION

    ARTICULATIONS ENTRE LES REGIMES COMPLEMENTAIRES DES MUTUELLES AVEC LA CMU

    La mise en œuvre de la Couverture Maladie Universelle (CMU) en Côte d’Ivoire oblige les mutuelles sociales à s’adapter à cette nouvelle politique de financement des soins de santé des populations à l’échelle nationale. La compétence des dirigeants des mutuelles est un enjeu important du fait de leurs responsabilités à assurer la dynamique de fonctionnement des mutuelles.

    Le Programme d’appui aux stratégies sociales (PASS), soucieux de la volonté des mutuelles sociales à assurer des prestations de qualité aux populations, organise un atelier de renforcement des capacités des dirigeants mutualistes. Cet atelier évoquera la politique de Couverture Maladie Universelle et son articulation avec les couvertures mutualistes.

    Cette formation permettra aux dirigeants mutualistes de mieux comprendre la politique de Couverture Maladie Universelle et de mieux appréhender le rôle des mutuelles dans le processus d’extension de la Couverture Maladie Universelle en Côte d’ivoire. De plus, ils comprendront les conséquences de cette politique sur le modèle mutualiste avant de proposer des pistes de solutions pour réussir l’articulation entre régimes complémentaires de mutuelles et Couverture Maladie Universelle.

    TELECHARGEZ ICI:CMU

  • Enquête – Présentation des résultats d’une étude pilote sur la classification de la population de la Commune GASHOHO

    Enquête – Présentation des résultats d’une étude pilote sur la classification de la population de la Commune GASHOHO

    Présentation des résultats d’une étude pilote sur la classification de la population de la Commune GASHOHO

    De gauche à droite ( à gauche Conseiller principal  du Maire de la ville de Bujumbura, au milieu Assistante du Ministre Chargé des Affaires Sociales et à droite  le Président de la PAMUSAB)

    Le ministère de la Solidarité Nationale, des Affaires sociales, des Droits de la personne humaine et du Genre, en collaboration avec la Plateforme des Acteurs des Mutuelles de Santé au Burundi (PAMUSAB), a procédé, jeudi 22juillet 2021, à la dissémination de l’étude de classification de la population de la commune Gashoho en province Muyinga. Cette étude a été réalisée par la PAMUSAB en novembre 2019.

    Le président de la PAMUSAB, Edouard Nkurunziza, a révélé que ce travail a mobilisé beaucoup d’efforts et ne serait pas arrivée à terme sans le soutien du ministère en charge de la solidarité. Selon le président de cette plateforme, les mutuelles communautaires jouent un grand rôle dans l’accès facile aux soins de santé.

    Malgré que ces mutuelles communautaires couvrent environ 120.000 bénéficiaires, le taux de couverture de la protection sociale en soins de santé de la population reste encore faible du fait de l’accès volontaire à l’assurance maladie, a souligné M. Nkurunziza. Le président de la PAMUSAB a ainsi informé que cette étude a été menée « dans le cadre de contribuer au processus enclenché par le Gouvernement pour la mise en place de la Couverture Sanitaire Universelle (CSU) » en passant par la mise en place d’une Assurance Maladie Universelle (AMO) à caractère obligatoire (AMO). Il a par ailleurs indiqué que les résultats de cette étude permettront au gouvernement et aux partenaires  techniques et financiers PTF « d’orienter les interventions pour trouver des solutions aux besoins ciblés de la population bénéficiaire ». Les mutuelles communautaires de Santé Membres de la  PAMUSAB couvrent  toutes les provinces, 87 communes et 41 sur 46 districts sanitaires.

    L’Assistante du ministre  en charge des affaires sociales, Maître Elisa Nkerabirori a fait savoir  que l’accès aux soins de santé pour tous reste un défi à relever. Pour cette raison, elle a  souligné que le ministère chargé des affaires sociales est conscient qu’une solidarité contributive entre ménages, en mutualisant les risques entre  les riches et  les pauvres et autres mobilisations de fonds « est la solution, voire une piste à envisager pour atteindre la couverture en santé universelle dans notre pays ».  Maître Nkerabirori  a en outre  souligné que cette étude a permis de se rendre compte « qu’une chaîne de solidarité entre les différentes classes est à même de nous assurer à tous d’un accès satisfaisant en soins de santé et d’épargner les revenus des ménages ».

    Théoriquement,  on veut construire un système de péréquation entre les riches et les pauvres.  Selon les résultats issus de l’étude menée, elle a été  dégagé  différentes classes selon les revenus moyens annuels de chaque ménage. Ces revenus moyens annuels  ont permis de calculer le niveau de cotisation annuelle de chaque ménage.  Voici, les 6 classes identifiées:

    1)Les indigents (Ntahonikora), (2)Les vulnérables (Aboro), (3)Les pauvres ( abakene), (4)Autosuffisant (Abisununuye), (5)Les riches (abatunzi),(6)Très riches/nantis (abakire)

    Elle a noté que les résultats de cette étude seront soumis à la présidence de la République.

    En conclusion, il a été recommandé  de faire une étude représentative  dans chaque région car, la protection sociale doit tenir compte  des réalités socio-culturelles   du pays (Nord, Sud, Est et Ouest).

    Bref, il a été proposé  d’organiser  assises  de réflexion sur le paquet de base à assurer  dans le cadre  l’Assurance Maladie Universelle.

    Rapporteur

    Robert Gilbert SAYUMWE

  • Protection sociale – Réunion de concertation

     

    En date du 23 octobre 2020, dans l’une des salles de réunion d’IREMBO CENTER à Ngozi, s’est tenue une réunion de concertation entre la PAMUSAB et le SEP/CNPS. Le but de cette réunion était d’évaluer ensemble le cadre de partenariat entre ces deux institutions et de partager des informations (défis et solutions éventuelles) sur le mouvement mutualiste.

    Dans son mot d’accueil, le Président de la PAMUSAB, Docteur Edouard Nkurunziza a souhaité  d’abord la bienvenue aux participants. Il est revenu sur les avancées des mutuelles de santé notamment l’engagement des acteurs  accompagnateurs des Mutuelles Communautaires de Santé d’évoluer vers une mutuelle par commune. Que   c’est dans le but  d’avoir des mutuelles viables, leur informatisation par un logiciel unique, etc. Il a aussi informé les participants à la réunion que la PAMUSAB a reçu un appui financier de la part de l’Union Européen pour  sensibiliser la population à adhérer aux mutuelles de santé dans les provinces de Kirundo, Karusi, Bujumbura, Rumonge, Bujumbura Mairie et Bubanza,  à partir du mois de novembre 2020 et a demandé la collaboration du SEP/CNPS dans les séances de sensibilisation. Il a en outre signalé certains défis du mouvement mutualiste entre autres, les prestataires de soins de santé qui réclament actuellement la prise en charge  des enfants de moins de 5 ans par les mutuelles de santé alors que cette catégorie n’a pas été tenue en considération dans le calcul des cotisations.

    Le Secrétaire Exécutif Permanent du SEP/CNPS Monsieur Arcade Nimubona ( à gauche) et le Président de la PAMUSAB, Docteur Edouard Nkurunziza ( à droite).

                       Allocution du SEP/CNPS

    Dans son allocution, le Secrétaire Exécutif Permanent de la CNPS a adressé ses remerciements à la PAMUSAB qui a organisé cette réunion. Il a souligné que le partenariat entre la PAMUSAB et le SEP/CNPS a été renforcé depuis 2015 et a fait un rappel des réalisations communes depuis cette année ; notamment, le programme d’appui aux ménages vulnérables à l’accès aux soins de santé à travers les mutuelles de santé , les séances de sensibilisation conjointes à l’adhésion aux mutuelles de santé, les descentes de suivi-évaluation des mutuelles de santé, l’organisation de la journée dédiée à la protection sociale et à la promotion des mutuelles sociales qui se fait chaque depuis 2018, l’appui à la mise en place des mutuelles de santé dans les communes qui n’en ont pas, etc.

    Après les discours, les deux organisations chacune a  présenté ses réalisations et défis.

    • Pour la PAMUSAB, c’est le chargé de plaidoyer et de la communication  qui a fait cette présentation. Il a fait le tour des grandes réalisations  et les effectifs des adhésions aux mutuelles communautaire de santé membres de la PAMUSAB  avoisinent à 100.000 bénéficiaires en 2020. Il a terminé sa présentation en revenant sur les défis majeurs et persistants aux mutuelles  communautaires  de santé à savoir :
    • La persistance du chevauchement de la CAM et des MUSA sur les mêmes groupes cibles ;
    • L’absence de loi sur les MUSA au Burundi ;
    • L’assurance maladie encore volontaire ;
    • La faible culture de prévoyance chez la population, surtout rurale (cible plus visée) ;
    • Les faibles capacités contributives des populations du secteur rural qui est plus visé par les mutuelles
    • Revue des réalisations conjointes et les appuis du SEP/CNPS à la PAMUSAB

    Dans sa présentation, Madame la Directrice du contrôle et Suivi-évaluation au SEP/CNPS est revenu sur la Politique Nationale de Protection Sociale adoptée en 2011 et les différents organes mise en place pour la mise en œuvre de cette politique. Elle a ensuite montré les mutuelles de santé existantes au Burundi, leurs effectifs ainsi que le taux de couverture Maladie au Burundi qui est d’environ 47.28%. Elle a aussi revenu sur les défis soulevés lors des descentes de suivi-évaluation des mutuelles de santé notamment :

    • Certains administratifs qui n’ont pas encore pris le devant dans la sensibilisation pour la protection sociale ;
    • Certaines mutuelles de santé qui ne sont pas bien organisées surtout dans la gestion des cotisations et l’administration (manque de bureau, détournement des fonds, etc.) ;
    • Le manque de connexion des mutuelles de santé aux organisations d’ECOSOL

    Elle a terminé sa présentation en montrant les recommandations issues de l’atelier de lancement de la semaine dédiée à la Protection Sociale et à la Mutualité Sociale édition 2020, les activités en cours de mise en œuvre au sein du SEP/CNPS ainsi que les projections pour 2020-2021.

    • Echanges et discussions

    Au cours des échanges, des questionnements soulevés par les participants tournés autour des points suivants :

    • La redynamisation et la pérennisation des mutuelles de santé ;
    • La continuité des programmes des mutuelles en cas de l’arrêt des appuis financiers venant de l’extérieur ;
    • La diminution des effectifs dans certaines mutuelles;
    • L’avenir des mutuelles de santé en cas de la réforme de la Carte d’Assurance Maladie ;
    • L’agrément des mutuelles dans les communes où il y a d’autres mutuelles alors qu’il y a des communes non encore couvertes ;
    • L’absence des données dans les mutuelles à la base ;

    Quant à la question de l’avenir des mutuelles de santé en cas de l’arrêt  des appuis financiers venant de l’extérieur et la création des mutuelles de santé dans les communes qui n’en ont pas, les acteurs promoteurs ont informé que la création d’une mutuelle demande beaucoup de moyens (matériels, humains et financiers) que les acteurs ne possèdent pas et des étapes dans la création doivent être respectées afin de mettre en place des mutuelles viables . Ils ont demandé l’appui de l’Etat car les acteurs ne produisent que des modèles que l’Etat doit appuyer et développer.

    Concernant la réforme de la CAM, cette carte ne devrait pas être promue mais servirait dans la période transitoire comme outils d’accès aux soins de santé pour les vulnérables indigents avant d’arriver à l’Assurance Maladie Obligatoire et construire ensuite la Couverture Sanitaire Universelle (CSU) où les indigents seraient dans l’ensemble du système.

    Les grandes recommandations du plan d’action commune pour  les  deux partenaires:

    • Organisation des ateliers de réflexion ;
    • Élaboration des textes d’application du Code de la Protection Sociale en rapport avec les mutuelles de santé ;
    • Séances de sensibilisation de la PNPS et de la nouvelle loi sur la protection sociale promulguée le 12 mai 2020.

    Les travaux du jour ont été clôturés  par le SEP/CNPS en remerciant les participants pour leurs contributions riches et en demandant de renforcer la bonne collaboration qui existe entre les deux organisations. Il a aussi remercié la PAMUSAB pour l’organisation de cette réunion si importante et a promis que le SEP/CNPS reste bien disposé pour de telles autres réunions.

                                                                Rapporteur 

                                                              Robert Gilbert SAYUMWE

                                                                                       

     

  • PASS – campagne de mobilisation et de sensibilisation à l’égalité de genre

    Afin de lutter contre les inégalités mais aussi favoriser une meilleure représentativité des femmes dans les sphères décisionnelles, le Réseau International des Femmes Solidaires (RIFES) – créé par le Programme d’Appui aux Stratégies Mutualistes (PASS), partenaires du RES – a lancé une campagne de mobilisation et de sensibilisation à l’égalité de genre. Elle s’articule autour d’une série de capsules vidéo développées à destination des femmes mutualistes et de l’économie sociale et solidaire d’Afrique de l’Ouest.

    Divia Kibangou (chargée de communication au PASS) est revenue plus en détails sur le processus de création et les objectifs poursuivis par ces capsules, lors du webinaire des « Initiatives solidaires du Réseau Education et Solidarité » organisé le 13 juillet 2021.

    Dans toutes les sociétés le constat est le même, les femmes sont toujours confrontées à ce qu’on appelle communément le « plafond de verre ». Si on peut constater certaines avancées ces dernières décennies, partout dans le monde des écarts considérables subsistent encore entre les femmes et les hommes, notamment en matière de revenus.

    A l’échelle mondiale, les femmes ne jouissent en moyenne que de 75% des droits accordés aux hommes, comme le fait de pouvoir détenir une propriété ou encore ouvrir un compte en banque selon le rapport « Women business and the law 2020 » de la Banque Mondiale. Et en ce qui concerne l’emploi, le taux d’activité moyen des femmes est inférieur de 20% à celui des hommes selon les données du Fonds Monétaire International.

    Ce déséquilibre, en plus de représenter un coût financier pour la société – en engendrant une moindre productivité et un déficit de croissance économique – prive également les femmes d’autonomie économique et les empêche d’accéder à des postes à hautes responsabilités.

    Les organisations de l’ESS et du monde mutualiste ne font pas exception à cet état de fait, notamment dans les pays d’Afrique de l’Ouest. C’est pourquoi, le PASS a créé le RIFES en tant que plateforme interactive permettant aux femmes de ces organisations de communiquer et collaborer afin d’agir pour une meilleure inclusion et reconnaissance des travailleur.euse.s dans leurs structures.

    La « Journée de la femme mutualiste » est chaque année, l’événement durant lequel ces femmes (dirigeantes, élues et salariées) se réunissent pour renforcer leurs liens et créer des synergies. Mais les restrictions liées à la Covid-19 ayant limité les déplacements internationaux, le PASS a initié la création de capsules ayant vocation à sensibiliser les membres du RIFES aux questions d’égalité de genre aussi bien dans leurs milieux sociaux que professionnels. Elles ont également pour objectif d’apporter des informations sur les systèmes de couverture santé solidaires mis en place autour du réseau.

    Divia Kibangou indique qu’une douzaine de capsules seront mises à en ligne et rendues accessibles via le site internet du RIFES et les réseaux sociaux. Et ce, jusqu’à l’organisation de la prochaine « journée de la femme mutualiste » prévue en 2022.

    Retrouvez les 2 premières vidéos publiées sur les sites internet et pages Facebook du PASS et du RIFES.

      Rapporteur

    Louise Magnard, 22 juillet20201

  • Protection sociale Burundi – Lancement officiel de la semaine dédiée à la protection sociale et à la mutualité.

    Sous le Patronage du Ministère de la de la Solidarité Nationale,  des Affaires Sociales, des Droits de la Personne Humaines et du Genre, à travers le Secrétariat Exécutif Permanent de  de la Commission Nationale de Protection Sociale  et en collaboration  avec la Plateforme des Acteurs de Mutuelles Communautaires de Santé au Burundi (PAMUSAB), a procède, le 15 septembre 2021 au lancement officiel de la semaine dédiée à la protection sociale et à la mutualité.

    Dans son discours d’ouverture la ministre  de tutelle, Honorable Imelde Sabushimike, le gouvernement ne ménagera aucun effort dans la marché vers couverture Sanitaire Universelle. La ministre en charge des affaires sociales précise que  le gouvernement  du Burundi a pris à cœur la protection sociale et la mutualité, comme piliers du développement durable. La Ministre en charge des affaires sociales explique que la protection sociales et la mutualité permettent  à la population du secteur rural et informel affiliée aux Mutuelles communautaires de santé  d’accéder facilement aux soins de santé. Cela confère à la population  bénéficiaire une bonne santé pour s’atteler aux travaux de développement.

    Ces œuvres rentrent dans le cadre de la mise en application de la politique nationale de protection sociale et du Plan National de Développement (PNSD) du Burundi 2018-207. «  C’est à travers cette politique de protection sociales que le Gouvernement du Burundi assure la gratuité des soins de santé pour les enfants de moins de 5 ans ; les femmes enceintes, allaitantes et leur accouchement  sans oublier la gratuité de l’éducation pour les enfants  du cycle du fondamental affirme la Ministre. Elle a aussi précisé que les mutuelles Communautaires de Santé  sont d’une importance capitale  d’où  de ministère de tutelle ne ménagère aucun effort pour prendre des mesures  favorisant leur augmentation  en vue  facilité les affiliées à l’accès aux soins de santé de qualité.

    Quant  au Président de la Plateforme des Acteurs de Mutuelles Communautaires de Santé au Burundi PAMUSAB en sigle, Dr Edouard Nkurunziza a indiqué que l’objectif de l’atelier  est d’échanger entre tous les intervenants dans le secteur de protection sociale  et de la mutualité sur le pas déjà franchi pour déterminer les perspectives d’avenir en vue d’améliorer ledit secteur. Le président de la PAMUSAB se félicite du pas remarquable  déjà  atteint dans la protection sociale à travers la  promotion des mutuelles Communautaires  de santé même si le chemin à parcourir  pour atteindre la satisfaction  est  encore long.  Docteur Nkurunziza  souligne qu’au moins 141 mutuelles de santé sont répandues  sur tout le territoire national dont certains ont plus de 10 ans d’existence. Il se réjouit que plus de 138 000 affiliées se fassent soigner dans plus de 500 formations sanitaires. Pour être plus efficaces et efficients, le Président de la PAMUSAB affirme que ces mutuelles  sont en train de s’organiser en union de District et en confédération nationale.

    Dans ses conclusions, Il a fait savoir qu’il est satisfait des mesures que le  Gouvernement  ne  cesse de prendre pour  améliorer  la protection Sociale   de la population.

    Bref, au cours de cette semaine dédiée à la protection et à la mutualité, Dr Edouard Nkurunziza  fait remarquer que le SEP/CNPS et la PAMUSAB vont sensibiliser ensemble certaines communes qui enregistrent  un faible taux d’adhésion aux mutuelles communautaires de santé  dans  les provinces de Cibitoke, Bubanza, Muramvya, Kayanza et Bujumbura.

    Dans les échanges les participants ont émis  certaines recommandations entre autres :

    • la protection sociale et   la mutualité devraient être intégrés  dans les critères   d’évaluation des performances des communes;
    • Proposer une architecture consensuelle de l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO) pour la CSU;
    • Renforcer les capacités des responsables administratifs, les élus du peuple ainsi que les leaders communautaires pour la conscientisation à la protection sociale et à la prévention du risque maladie à travers les mutuelles de santé;
    • Proposer des stratégies pour (identifier les pistes) les financements innovants des programmes de protection sociale afin d’arriver à une CSU ;
    • Plaider pour l’intégration des adhésions aux MUSA dans l’évaluation des performances des communes ;
    • Mener des réflexions avec tous les acteurs en protection sociale en santé en vue de déterminer le paquet de base dans le cadre de l’Assurance Maladie Universelle et actualiser les scénarii proposés dans l’étude pilote de Gashoho en tenant compte des nouveaux tarifs des services sanitaires.

    Dans ces mots de clôturer de la journée, le Secrétaire Exécutif Permanent de la Commission Nationale de Protection social a invité tous les participants à faire sien la Protection sociale et à contribuer dans la sensibilisation à l’adhésion aux mutuelles de santé.

    Rapporteur

    Robert Gilbert SAYUMWE

  • Plan d’action prioritaire du Burundi 2018-2022 – Développement du secteur de protection social

    Le gouvernement du Burundi a élaboré les orientations stratégiques et les perspectives de développement. Il fait savoir  que les défis qui ont été identifiés au niveau sectoriel et à travers les consultations communautaires, ont permis de dégager cinq orientations stratégiques. Il s’agit de développer les secteurs porteurs de croissance pour la transformation structurelle de l’économie, le capital humain ; l’environnement, les changements climatiques et l’aménagement du territoire ; la gouvernance ; la sécurité et la sauvegarde de la souveraineté nationale ; ainsi que la mobilisation des ressources innovantes.

    Le Burundi appartient actuellement à plusieurs ensembles régionaux d’intégration économique mais, le commerce reste peu développé et s’intègre difficilement dans l’environnement commercial intra régional.  En vue de trouver des solutions durables pour redynamiser le secteur et réduire le déséquilibre de la balance commerciale, il a été défini deux objectifs stratégiques. Dans nos éditions nous avons parlé des objectifs stratégiques et programmes du plan d’actions prioritaires  du Burundi en rapport avec le commerce et le climat des affaires. Vous y avez trouvé les deux programmes du premier objectif stratégique qui est de redynamiser le secteur du commerce. Ainsi, l’autre programme pour atteindre cet objectif concerne la poursuite des réformes dans le cadre du « Doing business ». Le secteur des affaires reste le principal moteur de l’accélération de la croissance économique et du développement, raison pour laquelle son amélioration demeure une des priorités. Dans le processus d’amélioration de l’environnement des affaires, l’Agence de promotion des investissements a entrepris de nombreuses réformes visant à améliorer le climat des affaires. Toutefois, au niveau de l’évaluation des indicateurs de facilité des affaires par le projet du Doing business, il subsiste encore des indicateurs qui enregistrent de mauvaises performances. Afin d’améliorer ces performances de façon significative, des projets seront mis en œuvre. Il s’agit de l’attraction des investissements étrangers ; l’amélioration du climat des affaires et de la communication entre les acteurs ; la modernisation du guichet unique de création des sociétés ; et le développement des capacités d’intensifier les investisseurs nationaux existants ou potentiels.

     Appuyer le secteur privé et public pour la promotion du commerce

    A travers son second objectif stratégique, le Burundi veut appuyer le secteur privé et public pour la promotion des exportations, la rationalisation des importations et la protection des consommateurs. Cet objectif a pour but d’appuyer les promoteurs  privés et les consommateurs des biens à travers le contrôle de la qualité et la conformité des normes des biens exportés et importés. Ainsi, le Bureau burundais de normalisation dont les missions citées précédemment lui sont confiées nécessite le renforcement des capacités des cadres et agents, acquisition des équipements adaptés et la décentralisation par la création des guichets de contrôle de la qualité et de la normalisation.  Pour réaliser cet objectif, on va mettre en œuvre le programme de renforcement des capacités opérationnelles des services du BBN.  En effet, les normes constituent un outil important pour le développement du commerce et l’amélioration du climat des affaires à travers le contrôle et la régulation normative de la qualité des produits. Le Burundi entend poursuivre ce programme à travers les projets tels que le renforcement des capacités du personnel technique pour le développement, adaptation et harmonisation des normes ; l’appui à la mise en place et équipement d’un centre  de normalisation au BBN. . Le Burundi va aussi poursuivre  l’appui à la mise en place des antennes du BBN au niveau provincial et régional ; l’appui au processus d’accréditation des services du BBN et de ses laboratoires ; la réhabilitation du laboratoire de microbiologie BBN ; l’équipement du laboratoire des matériaux de construction du BBN ;et le renforcement des capacités du BBN  par le Comesa ainsi que la contribution cadre intégré renforcé.

     Source: PAP BURUNDI / PPB

    Alfred NIMBONA

  • Pamusab – mobilisation contre le covid 19

    LA PAMUSAB se mobilise contre le CORONAVIRUS COVID19

    La Plateforme des Acteurs des Mutuelles de Santé au Burundi, PAMUSAB en sigle, se joint au monde et en particuliers aux efforts du Gouvernement du Burundi dans sa mobilisation dans la lutte et la prévention contre le Coronavirus.

    Les mutuelles de santé disposent d’un grand atout bâtit sur un système de cohésion sociale, la solidarité, la proximité et la participation démocratique. Les services offerts aux membres correspondent à la volonté de la population et la responsabilité à veiller à la qualité des soins et de défendre les intérêts des malades.   En ce moment  où beaucoup d’effort sont dans  lutte contre la pandémie du Coronavirus, cette force mutualiste au Burundi est en train de jouer un rôle important contre le COVID-19 dans son mode de propagation et dans la vulgarisation des mesures préventives contre la pandémie.

    La PAMUSAB compte actuellement plus de 500 sections mutualistes sur tout le territoire national. Ainsi, les acteurs qui accompagnent ces mutuelles ont déjà distribué beaucoup de matériel composé de dispositifs de lavage des mains, des cartons de savons et de gels hydro alcooliques.  Les mutualistes se servent des différents documents disponibles traduits en langue nationale, le KIRUNDI, sur le COVID-19 pour le relais de cette information dans leur environnement social.

    En plus, de ces actions la PAMUSAB a produit  des affiches en images et des spots publicitaires pour aider la population à la compréhension de différents  moyens de prévention contre le COVID-19

  • SOLSOC – Covid 19 – Echos de mutuellistes au Burundi

     

      Equipe SOLSOC

    Au Burundi, malgré le peu de cas détectés, il semble que la pandémie COVID-19 soit bel et bien présente. La Plateforme des Acteurs des Mutuelles de Santé (PAMUSAB) a mis en place toute une série de mesure pour les mutuelles de santé et ses membres.

    • Mise en place d’un kit de lavage des mains pour son personnel et ses visiteurs ;
    • Élaboration d’affiches de sensibilisation de la population pour se prévenir du coronavirus distribuées dans toutes les mutuelles et sections ainsi que dans certaines formations sanitaires ;
    • Diffusion d’un spot publicitaire radio de sensibilisation ;
    • Mise en place d’une formation à destination des animateurs des mutuelles de santé afin de relayer l’information de lutte et de prévention à la COVID-19 lors des sensibilisations pour la population.

    Dans les provinces de Ngozi et Kayanza, dans lesquelles ADISCO (membre de la PAMUSAB) et Solsoc soutiennent des mutuelles de santé de caféiculteurs, aucun cas de personne touchée par la COVID-19 n’a encore été recensé, pourtant, la pandémie a des effets sur les mutuelles et sur la vie sociale en général.

    Pierre NYABENDA, président de la mutuelle de santé des caféiculteurs AMAGARAYACU de la commune de Busiga, en province de Ngozi, raconte :

    « La pandémie du Coronavirus a beaucoup perturbé les activités des mutuelles. Par exemple, la mutuelle de santé a dépensé beaucoup d’argent en s’équipant en matériel de lavage des mains puisque c’était essentiel pour se prévenir de la maladie. Ces moyens n’étaient pourtant pas prévus dans nos budgets annuels. On remarque aussi que la convivialité entre les membres commence à se détériorer du fait que l’on ne se salue ou ne s’embrasse plus. On remarque aussi que la population est paniquée parce qu’ils peuvent tomber malades à tout moment. Ces craintes sont accentuées lorsqu’il y a des personnes qui viennent de Bujumbura (la capitale) qui est touchée par la pandémie. Enfin, nous avons suspendu toutes les réunions de plusieurs personnes, comme les Assemblées Générales des mutuelles de santé de peur que nos membres soient contaminés».

    Térence BIGIRIMANA, président de la mutuelle de santé des caféiculteurs KINGIRUBUZIMA de la commune de Kayanza :

    « Tous les prix ont fortement augmenté sur le marché (habits, chaussures, denrées alimentaires, articles scolaires, pièces de rechange des vélos et motos, etc.). Si nous posons la question aux commerçants, ils nous disent qu’ils ne peuvent plus s’approvisionner à l’extérieur du pays. Cette situation met la population dans une pauvreté extrême, ce qui aura une influence négative sur le renouvellement des cotisations dans nos mutuelles de santé. »

    Cyprien SINZOBATOHANA, président de la mutuelle de santé des caféiculteurs TUGWANIRAMAGARA de la commune de Kiremba, en province de Ngozi :

    « Les membres ont très peur, dès qu’ils soupçonnent un symptôme quelconque du coronavirus, ils se précipitent vers les formations sanitaires pour un traitement. Cela a provoqué l’augmentation des coûts des prestations, car la fréquentation des formations sanitaires a fortement augmenté et cela risque de causer la faillite de notre mutuelle de santé à la fin de cette année. »

     

    Mise à jour le 03 juin 2020

    Emmanuel HABARUGIRA est le gérant de la mutuelle de santé des caféiculteurs TURWANIRAMAGARA. Pour lui, le coronavirus a eu un impact négatif sur les coûts des prestations. « Parmi les symptômes de ce  virus mortel figure une forte fièvre et la toux. Il suffit de présenter l’un des deux ou les deux à la fois pour se présenter dans des formations sanitaires comme nous l’a recommandé le gouvernement à travers le ministère en charge de la santé », a indiqué notre source qui craint une faillite imminente de leur mutuelle. Pour le seul mois d’avril, les factures enregistrées equivalaient à 1.250.330 francs burundais (soit 572 euros). Pour lui, c’est la première fois que cette mutuelle enregistre des factures d’une somme excédant un million de francs burundais. Il croit que cela est dû au fait que les formations sanitaires accueillent en ces derniers jours des patients qui soupçonnent qu’ils présentent des signes du Coronavirus. Il affirme qu’en dehors de la mutuelle et dans la vie courante, les prix ont augmenté surtout ceux des pièces de rechange de vélos et motos sans oublier ceux des habits, qui sont des produits importés.

    Stéphanie SIBONIYO est membre de la coopérative Turamirize située dans la commune Rutegama de la province Muramvya. Pour elle, le coronavirus a eu un impact social. « Le peuple burundais avait la bonne habitude de se saluer en se serrant la main ou même en s’embrassant. Depuis l’annonce des premiers cas dans notre pays, nous avons eu peur. Les autorités burundaises ont pris des mesures visant à limiter la propagation du Coronavirus. On nous a demandé d’éviter de nous saluer en se serrant la main. Aujourd’hui, tu peux croiser un ami ou un autre membre de la famille mais tu ne peux pas oser lui serrer la main, ce qui n’est pas bon dans notre culture. Cela a sensiblement altéré nos relations mais on n’a pas de choix, on doit s’adapter ».

    Quel a été la part d’Adisco dans la lutte et la prévention du Coronavirus

    Pour contribuer à lutter contre la prolifération de ce virus, Adisco, ONG partenaire de Solsoc, a mené différentes actions. Outre différentes séances de sensibilisation qui ont été organisées, Adisco a suspendu les réunions de masse, et mis en place d’un dispositif de lavage des mains installé à l’entrée du siège à Bujumbura. Cela a été fait également au niveau des antennes se trouvant à l’intérieur du pays (au bureau de Gitega  et de Ngozi). Aussi, des tubes contenant un liquide désinfectant ont été distribués à tous les employés d’Adisco. Des affiches sur les gestes barrière ont été imprimées sur des bâches et ont été affichées au siège d’Adisco et dans les bureaux de ses antennes. Les mêmes affiches ont été également affichées dans les bureaux de toutes les 30 mutuelles de santé et 41 coopératives accompagnées par Adisco. Pour appuyer dans cette lutte les dynamiques accompagnées, Adisco (avec un appui particulier de la Fondation Roi Baudoin) a aussi distribué des dispositifs de lavage des mains ainsi que des savons. Ils ont été distribués également au niveau de certaines formations sanitaires qui ont signé des conventions de partenariat avec les mutuelles de santé.

    Le traitement naturel à l’honneur

    Jusqu’ici, pas de traitement reconnu par l’OMS, pas de vaccin contre le Coronavirus. Le Covid organics, tisane fabriquée à base de l’artemisia et qui est vanté par le président malgache comme étant un remède efficace est testé dans le cadre des essais cliniques. Face à l’absence de traitement spécifique, à la vitesse de progression du virus et en attendant l’annonce d’un traitement qui sera reconnu par l’OMS, le retour à la médecine traditionnelle s’observe chez certaines familles burundaises. Pour certains, il y aurait des plantes qui permettraient de soigner l’infection. La décoction de l’ail, la citronnelle, le miel sans oublier l’artemisia serait un remède maison que certains prennent pour se prévenir du coronavirus.

  • Gitega – Atelier ECOSOL organise par le SEP/CNPS

     

     

     

     

     

     

     

    En date du 20 Septembre 2019, dans les enceintes du Centre Nationale d’Adaptation et de Rééducation en province Gitega, le Secrétariat Exécutif Permanent de la Commission Nationale de Protection Sociale (SEP/CNPS) a organisé  un atelier de sensibilisation à l’endroit des membres des organisations de l’économie sociale et solidaire (ECOSOL).

    L’objectif de cet atelier était de renforcer les capacités des représentants des organisations de l’économie sociale et solidaire dans les provinces de GITEGA, RUYIGI, MWARO et MURAMVYA.

    De gauche à droite »La Secrétaire Exécutif de la Plateforme des Acteurs des Mutuelles de Santé au Burundi (PAMUSAB), le Secrétaire Exécutif Permanent de la Commission Nationale de Protection Sociale (SEP/CNPS) et  le Gouverneur de la province de GITEGA »

    L’atelier  a été ouvert par  le  Gouverneur de la province de GITEGA qui a, à son tour, souhaité la bienvenue aux participants à cet atelier, il n’a pas caché sa satisfaction du choix de sa province pour la tenue de l’atelier et a tranquillisé les participant de se sentir à l’aise étant donné que la province de GITEGA est paisible. Le gouverneur a également rappelé que les mutuelles de santé communautaires sont présentes dans toutes les communes de sa province et que la plupart des adhérents proviennent des coopératives. Il n’a pas manqué de promettre que son souhait est que   les bénéficiaires des CAM soient des vraies vulnérables et a souhaité le bon déroulement de l’atelier.

    Prenant la parole, le Secrétaire Exécutif Permanent de la Commission Nationale de Protection Sociale (SEP/CNPS) a, quant à lui, d’abord remercié les participant d’avoir répondu à l’invitation.

    Après l’ouverture  les participants ont suivi deux présentations et les témoignages des mutualistes en provenance des 4 provinces ci-haut cités :

    • La mise en œuvre de la Politique Nationale de Protection Sociale en via les associations de l’Economie Solidaire,
    • Les mutuelles de santé communautaire et leurs rôles.

    La Directrice  chargée de Contrôle Suivi-Evaluation des systèmes de protection sociale au sein du Secrétariat Exécutif Permanent de la Commission Nationale de Protection Sociale (SEP/CNPS) qui a présenté le premier point   a d’abord définit la protection sociale pour attirer l’attention au public. Après cette définition, elle a relaté comment la protection Sociale est organisée au Burundi ainsi que l’état de la protection sociale et l’Economie Solidaire dans notre pays.

    En concluant sa présentation, elle a signalé que l’ECOSOL est un modèle économique fondé sur la solidarité et la mise en commun des moyens pour générer des biens, des services et des avantages qui sont partagés en fonction des transactions de chacun en vue de l’amélioration du bien-être social des membres et de la communauté. Elle est également fondée sur des valeurs humaines et une organisation démocratique qui défend les intérêts individuels et collectifs et permet ainsi la construction d’un mouvement social.

    Le dernier point sur les mutuelles de santé communautaire et leur importance a été présenté par la  Secrétaire Exécutif de la Plateforme des Acteurs des Mutuelles de Santé au Burundi (PAMUSAB) qui  a d’abord mis au courant du public l’idée global des mutuelles de santé communautaire. Cette dernière a relaté l’origine des mutuelles de santé, leurs rôles, leurs domaines d’interventions, leurs composantes ainsi que le détail des prestations qu’ils offrent. En terminant sa présentation, la Secrétaire Exécutif de la PAMUSAB n’a pas manqué de rappeler aux participants que l’adhésion est volontaire et a invité les participants à contribuer à la sensibilisation en partant de leurs familles restreintes afin de contribuer à une adhésion massive dans les mutuelles de santé communautaires.

     

    Témoignage des mutualistes

    Au cours de cet atelier les  participants ont suivi les témoignages des  mutualistes.

    Ceux qui ont témoigné proviennent des quatre provinces présentes dans l’atelier et presque tous ont encouragé l’adhésion dans les mutuelles de santé communautaires.

     

     

     

     

     

     

     

     

    Voici quelques points de témoignage :

    • La mutuelle permet à l’adhérent de payer moins cher aux structures sanitaires puisque la grande partie est payée par la mutuelle ;
    • La mutuelle permet à la famille ayant l’enfant à l’école lointaine de se soigner sans s’inquiéter puisque l’enfant bénéficie lui aussi d’une carte mutuelle contrairement à la CAM ;
    • Dans la mutuelle, on développe aussi des Activités Génératrices de Revenu et des projets d’entraides qui aident les membres à améliorer leur bien-être. Ainsi la mutuelle devient comme un vaccin puisqu’on se soigne à temps, bénéficie des médicaments en quantité suffisante et on ne tombe plus malade ont-ils confirmés.

    En terminant, ceux qui ont témoigné demander aux acteurs promoteurs de multiplier les sensibilisations pour une adhésion massive et à l’autorité d’appuyer les associations et les coopératives.

    Echanges et débats.

    Le Secrétaire Exécutif Permanent de la Commission Nationale de Protection Sociale  Monsieur Arcade NIMUBONA  a  rappelé les axes de la politique nationale de protections sociale. Il a profité cette occasion d’interpeller les administratifs présents ainsi que les  représentants religieux d’apporter leurs contributions dans le but de rehausser le nombre des adhésions dans les mutuelles de santé communautaires. Il a rappelé que dans le but de promouvoir l’adhésion massive dans les mutuelles de santé, et d’aider les vulnérables.

    Des suggestions importantes ont été  ressorties de ces  échanges et débats :

     

     

     

     

     

     

     

    Suggestions

    • La catégorisation des personnes bénéficiaires de la carte d’assistance médicale(CAM) selon le niveau de vie,
    • Le conditionnement de la présentation de la carte mutuelle par les administrateurs communaux pour l’agrément d’une association ou d’une coopérative,
    • La sensibilisation massive par les promoteurs des mutuelles de santé,
    • Faire la sensibilisation des chefs collinaires étant donné qu’ils sont plus proches de la population,
    • Pour les administrateurs, s’impliquer d’avantages dans la mise en œuvre de la politique nationale de protection sociale.
    • Pour les mutuelles de santé, faire des conventions avec les pharmacies.
    • Invitation des agents de santé dans des réunions de sensibilisations puisqu’il semble ceux sensibilisent pour la CAM et s’inscrit en faux contre les mutuelles de santé communautaires.

    Dans ses conclusions, la secrétaire Exécutif de la Plateforme des Acteurs des Mutuelles de Santé au Burundi a demandé aux participants d’approcher les acteurs promoteurs opérants dans leurs localités afin qu’ils soient informés toutes les conditions de la création, d’adhésion et contributions des cotisations.

    Il a également demandé aux représentants des confessions religieuses présents de sensibiliser leurs adeptes afin qu’ils adhérent dans les mutuelles de santé communautaire.

    En clôturant l’atelier, le Secrétaire Exécutif Permanent de la Commission Nationale de Protection Sociale a vivement remercié les participants d’avoir répondu à l’invitation et manifesté l’endurance dans les discussions menées. L’atelier  a pris fin dans un climat de détente.

    LE RAPPORTEUR 

    Robert Gilbert SAYUMWE