Auteur/autrice : LUC TANGI Robert Gilbert

  • WSM – Visite à la Pamusab

    En date du 09/07/2019, une délégation de la Solidarité Mondiale (WSM)  a rendu visite   à la  Plateforme des Acteurs des Mutuelles de Santé au Burundi (PAMUSAB) à son siège à Bujumbura. Cette   délégation du WSM  compose  par Monsieur Anatole MANGALA,  Coordinateur Continental – Afrique Centrale (depuis le bureau de Kinshasa en RD Congo) et Monsieur Tatien MUSABYIMANA Gestionnaire – Afrique Centrale   a rencontré le Comité Exécutif de la PAMUSAB et les cadres techniques.  Au menu des discussions, les deux parties ont échanges   sur l’évolution du programme de la PAMUSAB.

    Le Président de  la PAMUSAB  Monsieur Charles NAHIMANA a souhaité la bienvenue aux visiteurs et a remercié la délégation de WSM qui a pensé à visiter la PAMUSAB. Après le mot de bienvenu, la Secrétaire Exécutive de la plateforme Mme Espérance KANEZA a présenté brièvement l’état d’avancement du programme de la Plateforme et les défis. Cette présentation a été suivi par des questions d’éclaircissement.

     

     

     

     

     

     

     

    Les discussions  ont tourné autour des points  suivants :

    -Le paquet de service qui est offert aux bénéficiaires avec proposition d’un  nouveau cadrage ;

    -Sur la  Plateforme des Acteurs   Mutualistes d’Afrique Centrale (PAMAC)  réseaux  qui réunit les pays membres de la CEEAC  et qui a été mis en place après la rencontre régionale de décembre 2018 ;

    -Et sur les perspectives de  la PAMUSAB.

    Pour les pays à intégrer à la PAMAC, il a été proposé de  tenir compte des différentes configurations sous régionales (CEEAC, CEPGL, EAC, Coordination régionale de l’OIT, etc.) et cadrer les pays qui sont susceptibles d’y adhérer.

    Après les échanges et recommandations, le président de la PAMUSAB a  clôturé la réunion en  remerciant  encore une  fois cette  délégation de WSM pour les échanges fructueux.

     

                                                                                                                               Rapporteur

                                                                                                            Robert Gilbert SAYUMWE

  • KARUSI – Lancement de la semaine dédiée à la protection sociale et à la promotion des mutuelles de santé communautaire

    En date du 29 Août 2019, le Ministre des Droits de la Personne Humaine, des Affaires Sociales et du Genre, a procédé  au lancement des activités de la semaine dédiée à la protection sociale et à la promotion des mutuelles de santé au Burundi au chef- lieu de la province de KARUSI .  Ces activités étaient organisées  par la Plateforme des Acteurs des Mutuelles de Santé au Burundi  (PAMUSAB)  en collaboration avec le Secrétariat Exécutif Permanent de la Commission Nationale de Protection Sociale (SEP/CNPS). La  PAMUSAB  compte  aujourd’hui plus de 131 mutuelles et sections mutualistes présentes dans 91 communes sur 119 que compte le pays avec plus de 500 formations sanitaires conventionnées publiques et privées. A ce titre plus de 89000 bénéficiaires se font soigner à travers tout le pays dans l’une ou l’autre formation sanitaire conventionnée avec l’une de ces mutuelles membres de la PAMUSAB.

     

     

     

     

     

     

    C’est le  gouverneur de la province de Karusi   qui a prononcé  le discours de bienvenue , ensuite celui du Président de la PAMUSAB et en fin le discours d’ouverture  du  Ministre des Droits de la Personne Humaine, des Affaires Sociales et du Genre. Le gouverneur a remercié le Ministère en charge des affaires sociales d’avoir choisi sa province pour le lancement de cette activité qu’en collaboration avec  les acteurs promoteurs des mutuelles de santé communautaire la population va répondre  à cette noble mission pour que toute la population puisse accède aux soins de santé primaire à travers  les mutuelles de santé communautaire.

    Le Président de la PAMUSAB Charles NAHIMANA a interpellé les autres intervenants  à se joindre à la PAMUSAB  pour  travailler en synergie afin de réussir ce pari.  Il a aussi  suggéré l’implication totale de l’administration locale dans la mobilisation communautaire en prêchant par l’exemple pour que  cette dernière comprenne davantage l’intérêt d’être affilié à une mutuelles de santé car la prévoyance santé est la clé de tout développement, a-t-il précisé.

    Dans son  discours le Ministre  Martin NIVYABANDI   a souhaité que  toutes les communes du pays soient couvertes, dans l’objectif que toute la population  burundaise  non  couverte par les autres mécanismes assurantiels intègre les mutuelles de santé communautaires sources du  développement durable.

    Après cette journée de lancement, les activités de sensibilisation en synergie avec tous les acteurs impliqués dans la promotion des mutuelles de santé communautaires devraient se poursuivre dans 6 communes où les ménages adhérents à ces mutuelles à ces mutuelles de santé communautaires restent encore faibles du 30 août au 6 septembre 2019. Il s’agit de la commune Gihogazi dans la province de Karusi, Buhinyuza dans la province de Muyinga, Butezi dans la province de Ruyigi, Nyarusange et Mutaho dans la province de Gitega et Mwumba dans la province de Ngozi.  Ces acteurs   sont entre autres  la FEMUSCABU, UCODE /AMR, FVS AMADE BURUNDI, MUNASA, MEMISA BELGIQUE et MAFICO et le Secrétariat Exécutif Permanent de la Commission Nationale de Protection Sociale (SEP/CNPS).

     

    Rapporteur

    Robert Gilbert SAYUMWE

  • Appel à la manifestation d’intérêt pour l’étude d’évaluation de l’impact des négociations collectives et des syndicats forts sur les droits et conditions de travail des travailleurs des entreprises, y compris des sous-traitants, œuvrant au Burundi.

    CONTRIBUTION DU RESEAU NATIONAL MULTI-ACTEUR DE PROTECTION SOCIALE EN COLLABORATION AVEC SOLIDARITE MONDIALE-CSC/IEOI-DT-DA ET CORDAID ET CSI AFRIQUE

    Le Réseau National Multi-Acteur de Protection Sociale au Burundi (RNMAPS), voudrait recruter un consultant (individuel ou institutionnel) en qualité d’investigateur principal de l’étude

    Pour faire face aux inégalités et incertitudes dans le monde du travail, l’Organisation Internationale du Travail (OIT) a préconisé, à travers le lancement de « l’initiative sur l’avenir du travail », une action concertée à l’échelle mondiale pour essayer de surmonter une série d’obstacles empêchant : (i) d’une part les travailleurs de jouir des droits fondamentaux (salaire assurant des conditions d’existence convenables) ; (ii) d’autre part la mise en place des mesures pour améliorer la productivité ;

    Dans l’Objectif de contribuer à la redynamisation de la négociation collective avec des syndicats forts au B u r u n d i pour assurer aux travailleurs, quel que soit leur lieu de travail, une part plus conséquente du progrès économique, un meilleur respect de leurs droits et une protection plus forte contre les risques sociaux.

    Pour plus d’information cliquez -ici:190924 APPEL A MANIFESTATION D’INTERET ETUDE D’EVALUATION DE L’IMPACT DES NEGOCIATIONS COLLECTIVES ET DES SYNDICATS FORTS SUR LES DROITS ET CONDITIONS DE TRAVAIL BDI

    Les offres devront être adressées par e-mail à l’attention du Réseau National Multi-Acteur de
    Protection Sociale avec la mention : « N°REF /AMI/RNMAPS/SEPTEMBRE/2019 »
    à l’adresse e-mail :cslb2000@yahoo.fr avec copies aux adresses suivantes :
    laetitia.baldan@acv-csc.be;
    Katrien.Verwimp@wsm.be;
    fabien.mayani@cordaid.org;
    sbj@dtda.dk;
    anatole.mangala@wsm.be;

    Fait à Bujumbura, le 24 Septembre 2019
    RNMAPS,
    Gilbert NYAWAKIRA,
    Président

     

  • OMS – Salue la déclaration historique de l’ONU sur la couverture sanitaire universelle

    L’OMS salue la déclaration historique de l’ONU sur la couverture sanitaire universelle

    23 septembre 2019 

    Communiqué de presse

     New York

    Les dirigeants mondiaux réunis à l’Organisation des Nations Unies ont adopté aujourd’hui une Déclaration politique de haut niveau sur la couverture sanitaire universelle, qui représente l’ensemble d’engagements le plus complet jamais adopté à ce niveau dans le domaine de la santé.

    « Cette déclaration est historique pour la santé et le développement dans le monde. Les objectifs de développement durable doivent être atteints dans 11 ans au niveau mondial. La couverture sanitaire universelle est essentielle pour que ce soit effectivement le cas », dit le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS.

    Et il a ajouté : « La couverture sanitaire universelle est un choix politique : aujourd’hui, les dirigeants ont montré qu’ils étaient prêts à faire ce choix. Je les en félicite. »

    Cette déclaration est publiée le lendemain du jour où l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et ses partenaires ont signalé que si couverture sanitaire ne doublait pas d’ici à 2030, jusqu’à cinq milliards de personnes n’auraient pas accès aux soins de santé.

    En adoptant cette déclaration, les États Membres de l’ONU se sont engagés à avancer sur la voie de la CSU en investissant dans quatre grands domaines relevant des soins de santé primaires.

    Il s’agit notamment de mécanismes permettant de veiller à ce que personne ne soit confronté à des difficultés financières à cause du paiement direct des soins de santé, et d’interventions à fort impact pour lutter contre les maladies et préserver la santé des femmes et des enfants.

    Les pays doivent aussi renforcer les personnels de santé et l’infrastructure sanitaire ainsi que les capacités de gouvernance. Ils feront rapport sur les progrès accomplis à cet égard à l’Assemblée générale des Nations Unies en 2023.

    « Maintenant que le monde s’est engagé en faveur de la santé pour tous, il faut travailler dur pour obtenir des résultats », dit Melinda Gates, coprésidente de la Fondation Bill & Melinda Gates.

    « Nous avons tous un rôle à jouer. Les donateurs et les gouvernements doivent innover pour favoriser des systèmes de soins de santé primaires répondant à la majorité des besoins des personnes de tous âges », a ajouté Mme Gates.

    Le 24 septembre, l’OMS et 11 autres organisations multilatérales, qui ensemble distribuent un tiers de l’aide au développement pour la santé, présenteront leur Plan d’action global pour permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous. Ce plan permettra aux 12 partenaires d’offrir aux pays un appui rationnalisé afin de parvenir à la couverture sanitaire universelle et d’atteindre les cibles des ODD liées à la santé.

  • UAM-AFRO – Renouvellement des instances

    Le Bureau Afrique de l’Ouest de l’Union Africaine de la mutualité renouvelle ses instances – 28 Septembre 2019 à Abidjan (Côte d’Ivoire)

    Le Bureau provisoire Afrique de l’Ouest de l’Union Africaine de la Mutualité (Uam-Afro) a fait le bilan de son activité au bout de sa période d’expérimentation dans la zone. C’était au cours des assises de l’Uam-Afro qui se sont tenues à Abidjan (Côte d’Ivoire) le 28 Septembre 2019.

    Face aux pays membres de l’Uam en Afrique de l’ouest notamment le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Bénin, le Mali, mais également le Niger, le comité directeur de l’Uam représenté par sa secrétaire générale, Mahi Clarisse et son président, Abdelmoumni Abdelmoulla, a félicité le président sortant du bureau provisoire de l’Uam-Afro, Soro Mamadou et toute son équipe, pour les réalisations et les acquis de ce bureau pilote.

    « Nous tenons à féliciter notre jeune frère le président Soro pour le travail considérable qui a été abattu malgré l’absence de financement de l’Uam. Votre action nous a permis de tirer des leçons et d’ouvrir de meilleures perspectives pour les autres représentations régionales qui verront le jour », a déclaré la secrétaire générale de l’Uam.

    Après la présentation du texte qui devra régir les délégations régionales, Mahi Clarisse a invité les délégations à se retirer afin de proposer les noms de ceux qui devront les représenter dans le nouveau bureau de l’Uam-Afro qui sera composé comme suit : 3 places pour la Côte d’Ivoire, 2 places pour le Sénégal, une place pour le Mali, une place pour le Bénin et une place pour le Burkina Faso.

    La composition du nouveau bureau et sa feuille de route devraient être connues dans les semaines à venir, après étude du comité directeur de l’Uam.

    Source

    PASS

    Newsletter N°61
    02 Octobre 2019

  • Santé – Une population en bonne santé est le moteur d’une économie solide

    KRISTALINA GEORGIEVA/|28 JUIN 2019

    Directrice générale de la Banque mondiale

    Dieynaba Nioula Kane

    Les systèmes de santé nationaux fondés sur les principes de la couverture sanitaire universelle (CSU) garantissent que toute personne peut avoir accès aux services de santé essentiels de qualité dont elle a besoin, sans subir de difficultés financières. Ils permettent aux enfants d’être en bonne santé pour réussir à l’école, et aux adultes d’être productifs dans leur travail. Ils évitent aussi aux familles des dépenses catastrophiques.

    Des mamans attendent leur consultation postnatale avec une sage-femme dans le centre de soins de Kuntair, en Gambie.  Dieynaba Nioula Kane se souvient très bien du jour où, pour la première fois de sa vie, elle a dû demander de l’argent à ses amis et à ses parents. Cette mère de famille sénégalaise était totalement désemparée après la naissance de son cinquième enfant, un petit garçon dont les jours étaient en danger et qui avait besoin de recevoir un traitement spécialisé à Dakar. Dieynaba a été contrainte de quitter son emploi d’enseignante de français et s’est installée en hâte dans la capitale, où elle a pu accéder aux services médicaux indispensables.

    Mais les dépenses se sont vite accumulées : factures d’hôpital, trachéotomie, médicaments, pansements, honoraires des infirmières et des médecins, sans compter la nourriture et les frais de transport pour aller à l’hôpital. Comme elle avait pris un congé sans solde de quatre ans pour soigner son fils, sa situation économique s’est rapidement détériorée, et il a fallu des années à la famille pour s’en relever.

    Les systèmes de santé nationaux fondés sur les principes de la couverture sanitaire universelle (CSU) garantissent que toute personne peut avoir accès aux services de santé essentiels de qualité dont elle a besoin, sans subir de difficultés financières. Ils permettent aux enfants d’être en bonne santé pour réussir à l’école, et aux adultes d’être productifs dans leur travail. Ils évitent aussi aux familles des dépenses catastrophiques.   Alors que le secteur de la santé représente 11 % du PIB mondial, il est essentiel d’assurer un financement efficace et équitable de la couverture sanitaire universelle pour assurer une croissance inclusive.  Le Japon, qui préside actuellement le G20, considère que l’adoption par le pays d’un système fondé sur la généralisation de la couverture santé, en 1961, a contribué à des décennies de progrès social et économique.

    A  l’occasion du sommet du G20 à Osaka (a), la Banque mondiale rendra public un nouveau rapport qui révèle que les habitants des pays en développement, à l’image de Dieynaba, dépensent 500 milliards de dollars par an de leur poche pour avoir accès aux services de santé. Ce fardeau pèse encore plus lourdement sur les pauvres, dont une très grande partie des maigres ressources est engloutie par les frais médicaux, car ils ne sont pas couverts par un système de santé universel tel que le NHS britannique.

    Pour ceux qui vivent sans cette protection, l’impact est catastrophique : chaque année, 100 millions de personnes comme Dieynaba sombrent dans l’extrême pauvreté en raison de leurs dépenses de santé.

    Les grands progrès en matière de santé accomplis durant ces dernières décennies et les gains sociaux et économiques qui en ont découlé sont menacés. La croissance économique est freinée par une moindre productivité de la main-d’œuvre. En outre, nous sommes tous plus exposés aux flambées épidémiques qui peuvent se propager rapidement dans un monde interconnecté.

    Tout cela s’explique en partie par le fait que les pays en développement ne dépensent pas assez pour la santé. En 2030, le déficit de financements pour fournir des services de santé abordables et de qualité atteindra 176 milliards de dollars par an dans les 54 pays les plus pauvres du monde.   Malheureusement, le problème ne réside pas seulement dans le manque d’argent. Dans les pays en développement, entre 20 et 40 % des dépenses de santé sont gaspillées ou inefficaces. En outre, les pays à faible revenu commencent eux aussi à devoir faire face aux difficultés liées à une population vieillissante et à l’augmentation des maladies chroniques non transmissibles.

    Ensemble, ces facteurs risquent de provoquer une spirale à la hausse des coûts de la santé, alourdissant encore le fardeau qui pèse sur les pauvres, et de précipiter la survenue de désastreux revers sanitaires et économiques dans les décennies à venir. Il est donc de l’intérêt du monde entier de se prémunir contre ces menaces économiques, et nous devons remercier le gouvernement du Japon d’avoir inscrit cette question à l’ordre du jour du G20.

    Alors que le secteur de la santé représente 11 % du PIB mondial, il est essentiel d’assurer un financement efficace et équitable de la couverture sanitaire universelle pour assurer une croissance inclusive.

    Kristalina Georgieva

    Directrice générale de la Banque mondiale

    Le début de la solution réside dans les décisions budgétaires prises par les pays eux-mêmes. Les ministres des finances doivent comprendre que les investissements dans leurs concitoyens sont essentiels pour assurer la croissance et la prospérité d’une économie qui valorisera de plus en plus les travailleurs possédant des compétences cognitives de haut niveau. En d’autres termes, une main-d’œuvre en meilleure santé sera une main-d’œuvre plus compétitive.

    Dans le cadre de son Projet pour le capital humain, la Banque mondiale travaille avec les pays pour renforcer ces investissements, notamment dans le secteur de la santé qui ne représente actuellement que 3 % de certains budgets nationaux.

    Pour optimiser la façon dont les recettes publiques sont dépensées, il existe des stratégies qui ont fait leurs preuves et qui permettent d’« en avoir plus pour son argent ». Par exemple, l’amélioration des soins primaires et des services de santé communautaires bénéficiera plus particulièrement aux personnes vulnérables dans des régions reculées. De même, la taxation du tabac, de l’alcool et des boissons sucrées permet d’augmenter les recettes tout en améliorant l’état de santé général de la population.

    Mais l’aide internationale est aussi un terme important de l’équation. L’engagement exemplaire du Royaume-Uni en faveur de l’aide au développement et l’action entreprise dans le cadre d’initiatives innovantes et concertées ont été à l’origine de nombreux progrès récents, comme la généralisation de la vaccination, le traitement du VIH/sida et l’amélioration de la santé et de la nutrition maternelle et infantile. Enfin, investir dans des systèmes de santé efficaces au niveau des pays a des retombées positives pour les bailleurs de fonds, notamment en limitant la propagation des maladies infectieuses.

    Toutefois, même dans le meilleur des cas, la hausse des investissements dans la santé des pays et des donateurs ne couvrirait que la moitié du déficit de financement en 2030 dans les pays en développement. Il faut innover pour faire en sorte que les frais de santé ne plongent pas des personnes comme Dieynaba dans l’extrême pauvreté.

    Par exemple, puiser dans une partie des 500 milliards de dollars dépensés chaque année par les patients ouvrirait la voie à des possibilités d’investissement en direction d’un financement prépayé et mutualisé des soins de santé. Une telle option serait une première étape positive qui préserverait à la fois la santé publique et le budget des ménages, tout en favorisant une meilleure santé et une croissance inclusive.

    Ce billet a été initialement publié sur LinkedInSANTÉ

    Auteurs

    Kristalina Georgieva

    Directrice générale de la Banque mondiale

    https://www.linkedin.com/in/kristalina-georgieva/

    PLUS DE BILLETS PAR KRISTALINA

     

  • amusab – Restitution des résultats d’enquête

    Ce vendredi 28 juin 2019, la Plateforme des Acteurs des Mutuelles de Santé Communautaire au Burundi PAMUSAB, en sigle   a organisé  une réunion de présentation publique du rapport  d’Enquête   » évaluation de la qualité effective des soins et des services de santé dans les formations sanitaires conventionnées avec les mutuelles de santé communautaire membres de la PAMUSAB  » réalisait  dans toutes les provinces sanitaires du Burundi en décembre 2018 ;  dans la salle des conférences la DETENTE  avenue du Large à Bujumbura.

    L’objectif de la réunion était de partager les résultats de ladite enquête avec les partenaires du secteur de la  protection en général et les prestataires des soins en particuliers.

    Rapporteur

    Robert Gilbert SAYUMWE

  • Protection sociale – Revue semestrielle du secteur

    En date du 12 juin, le Ministère des Droits de la Personne Humaine; des Affaires Sociales et du genre   et en collaboration avec   le Secrétariat Exécutif Permanent de la Comission Nationale de Protection sociale (SEP/CNPS)  ont organisé à Bujumbura, Tiger’s apartment hotel,  une réunion de  la revue semestrielle du secteur de la protection sociale. Son objectif est de  contribuer au suivi et à l’amélioration de la mise en œuvre de la Politique Nationale de Protection Sociale (PNPS).  Tous les participants étaient des  partenaires dont l’ensemble de leurs activités  concourt vers la réalisation des objectifs de développement durable liés à la protection sociale.

    Plusieurs invités de marques avaient répondu à cette invitation. Il s’agit entre autre  du Directeur adjoint  Pays du PAM et Chef de file des Partenaires Techniques et Financiers du secteur de la Protection sociale au Burundi ; des hauts cadre de la Première-Vice- Présidence  de la République du Burundi,  le Conseiller chargé des questions de protection sociale à la Présidence de la République du Burundi, un délégué de l’UNICEF, les coordonnateurs des organisations œuvrant  dans le secteur de protection sociale, les points focaux des Ministères sectoriels,.. etc.

    Dans son discours d’ouverture  l’Assistant du Ministre en charge de la Protection sociale  a rappelé les progrès de la politique de protection sociale  depuis 2011 tels que: l’adoption de la PNPS et la mise en place d’un organe de coordination. Elle a aussi précisé que la mise œuvre   stratégique de ladite politique a été élaborée d’une manière participative et consensuelle entre le gouvernement et les partenaires les plus actives dans ce domaine. Il s’agit de la Banque mondiale et de l’UNICEF pour une grande partie de soutien. Les activités prioritaires  de cette stratégie telles qu’elles sont orientées, sont  appuyées par une synergie de plusieurs partenaires dont l’ensemble concourt vers la réalisation des objectifs de développement durable liés à la protection sociale.

    Cependant, il a été relevé que cette stratégie de Protection Sociale  a connu dès le  départ un manque d’outils de supervision et de suivi-évaluation des programmes de Protection Sociale existants ainsi que les Systèmes de suivi-évaluation harmonisés, ce qui pouvait rendre difficile le suivi de la mise en œuvre. Dans le cadre de répondre à ce défis, le Ministère en charge de la protection sociale, via le SEP/CNPS  et en  collaborant avec ses partenaires, a prévu   un cadre commun de suivi-évaluation pour ce secteur qui est indispensable  pour la CNPS dans l’accomplissement de son mandat de surveillance et de coordination. C’est pour cette raison que les projets  et les programmes existants seraient invités à collecter les données de façon systématique et régulière dans le but d’alimenter cet outil important en vue d’apprécier les résultats ainsi que de réviser, le cas échéant, le plan de travail pour lui donner de nouvelles orientations jugées nécessaires confirme-t-elle.

    Elle a terminé en précisant que cette revue conjointe s’inscrit dans le cadre  de concertation des partenaires du secteur de protection sociale, et du partenariat international et de la Déclaration de Paris dont les principes sont : l’appropriation, l’alignement, l’harmonisation, la gestion axée sur les résultats et la responsabilité mutuelle.  C’est pour cette raison que l’organisation de la revue implique d’une manière participative l’ensemble des acteurs, les ministères clés concernés, les organisations internationales humanitaires, les organisations non gouvernementales, les associations locales, la société civile et les syndicats.

    Après cette allocution de l’Assistant du Ministre, c’est le Directeur Technique du SEP/CNPS qui a présenté les données actuelles dans le secteur de la protection sociale.

    Les grands chantiers énoncés  au cours cette Revue : la  relance du processus de la Couverture Sanitaire Universelle au Burundi, la réalisation d’un registre social commun et   le projet pilote de catégorisation de la population dans une commune qui est en cours de réalisation.

    Les participants ont eu aussi l’occasion d’échanger  là- dessus  et proposés des recommandations y relative en vue de leurs améliorations.  A propos des données sur  la Carte d’Assistance CAM dont les  statistiques  ont attiré beaucoup d’attention à plus d’une personne le délégué de la Présidence de la République Dr Nyabenda Aloys  a suggéré que le Ministère en Chargé de la Protection Sociale prenne en main la demande de l’offre et le Ministère de la santé assure l’offre des soins pour avoir la fiabilité de son utilisation et de ses ayants droits.   Toujours au chapitre de ces échanges le PAM a  promis de contribuer dans la réalisation du registre social commun une fois que la demande serrait introduite.

    Cependant, il a été constaté qu’il ya encore un problème dans la collecte des données et qu’il faut encore beaucoup d’effort à faire pour avoir des résultats fiable. Il a été constaté lors de cette présentation que la plupart des cas les données sont livrées en parties ou parfois  avec des écarts importants ou extrapolées.

    Pour pallier à ce problème, les participants ont recommandé  au SEP/CNPS  d’échanger  les données  avec leurs producteurs  avant sa publication.

    Dans  son mot de clôture l’Assistant du Ministre en charge de la protection sociale a remercié la participation de tout le monde et  a rappelé à une franche collaboration des partenaires  pour avoir des données statistiquement fiables pour plus d’utilité.

    Rapporteur

    SAYUMWE Robert Gilbert

     

  • Témoignage – Programme de protection sociale en santé pour les personnes vulnérables

    Les familles vulnérables des collines CAMUGANI et GISAGARA de la commune NGOZI témoignent sur les bienfaits du programme de protection sociale en santé à travers les mutuelles de santé communautaire pour les ménages vulnérables et de l’impact de sa suspension.

    Notre recueil s’est dirigé dans le Nord du Burundi plus précisément dans la province de Ngozi en commune de Ngozi où nous avons visité les ménages des veuves vulnérables ayant bénéficiés des bienfaits du programme de protection sociale santé. Ce programme de protection sociale avait été lancé en 2017 et avait pour objectif l’insertion et la réintégration de ces ménages vulnérables dans les Mutuelles de santé communautaire en vue de bénéficier de l’assurance santé à moindre coût.  C’est-à-dire qu’une fois que ces ménages vulnérables ont intégrés une mutuelle de santé, ils recevaient les mêmes avantages comme tout autre membre de la mutuelle en qualité des soins. D’après les propos des bénéficiaires vulnérables que nous avons rencontré dans la province de Ngozi, ce programme s’est arrêté de manière brusque et  ces derniers n’ont pas été informé sur sa suspension ni sur les mesures alternatives pour se faire soigner facilement.

     

     

     

     

     

     

     

    Cadres techniques de la PAMUSAB en compagnie d’une animatrice communautaire en visite chez certains vulnérables.

    Selon, les témoignages des vulnérables rencontrés respectivement sur les collines Gisangara  et  Camugani de la commune de Ngozi,   ils convergent  sur l’importance et les bienfaits  que ce programme a eu dans leur  facilitation  à l’accès aux soins de santé et dans l’amélioration de la cohésion sociale.

    Madame Congera  Liberate vulnérable de la colline Camugani  au milieu de gauche à droite.

    Pour la vieille veuve sexagénaire, Congera Libérate qui a eu un  bras cassé après l’arrêt du programme a eu beaucoup de mal à se faire soigner. Et pire encore,  sa maisonnette a été détruite par les intempéries, elle ne voit pas à quel saint se vouer. Pour cette veuve, elle ne peut pas oser s’approche des services sanitaires parce ce qu’elle n’a pas de moyen et que même toute sa famille est très   pauvre  pour l’aider à se faire soigner. Mais avant la suspension de ce programme, elle affirme qu’elle fréquentait  les Centres de Santé de Kinyami plus proche sans crainte d’être refoulé à premier vue. Elle  souhaite  que ce programme très salutaire pour les personnes vulnérables de sa catégorie soit relancé.

    Nous avons également visité les ménages vulnérables sur la colline voisine de Camugani.

     

     

    Madame Dancile Nyandwi  vulnérable de la colline Camugani 2ème  en voile Rouge  à droite

    Pour madame Dancile NYANDWI âge de 51 ans, elle aussi est tombée dans la vulnérabilité à cause d’une longue maladie qu’a endurée son mari qui n’avait pas d’assurance santé à ce moment.  Dans son combat avec cette maladie elle a presque tout vendu jusqu’à sa maison, son dernier richesse en cherchant à le sauver, malheureusement la maladie a fini par l’emporte s en la laissant dans une pauvreté sans nom.   Aujourd’hui, cette veuve de 3 enfants  affirme qu’elle avait trouvé  un soulagement à son insertion au programme de protection sociale en santé pour les personnes vulnérables par le Ministère des Droits de la Personne Humaine, des Affaires Sociales et du Genre, exécuté par le SEP /CNPS  en collaboration avec  la PAMUSAB et autres partenaires. Cette dernière, devant sa maison acquise grâce à l’aide de la Croix Rouge, confirme que ce projet a été très bénéfique pour sa famille et son arrêt spontané  l’a laissé dans un grand désarroi  et que son futur devient hypothétique car elle ne vit qu’en travaillant pour les autres. Ses enfants sont encore mineurs pour lui apporter de l’aide bien qu’elle soit toujours capable de travailler. Le peu d’argent qu’elle peut avoir ne lui sert que pour nourrir dérisoirement sa famille. Autrement dit, elle ne peut pas économiser pour s’acheter une carte d’assurance santé bien qu’elle affirme connaître aujourd’hui les bienfaits de la prévoyance santé. Quand on lui a demandé ce qu’elle compte faire en cas de maladie, elle a répondu qu’elle restera à la maison en attendant  la gratitude du ciel ou des voisins car je n’ai pas de choix.

    En conclusion, dans ces deux témoignages, les ménages vulnérables bénéficiaires du programme de protection sociale en santé à travers les mutuelles de santé communautaire ont apprécié les bienfaits de ce programme qui les a facilités à accéder aux soins de santé et à l’amélioration de la cohésion sociale. L’arrêt spontané de ce programme a été un choc pour les bénéficiaires qui étaient déjà habitué à l’accès aux soins de santé. Les bénéficiaires souhaitent que le projet soit relancé ou de trouver d’autres alternatives pour les aider à se faire soigner.

    Rapporteur

    Robert Gilbert SAYUMWE